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10 février 2016 3 10 /02 /février /2016 22:15

... inspirés par une extraordinaire aventure :
http://eotopiette.canalblog.com/

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8 décembre 2015 2 08 /12 /décembre /2015 19:50
IV - le livre !

Si vous aviez apprécié les illustrations d'Insolente Veggie pour "Militer permet de...", nul doute que son superbe livre, publié en octobre 2015 aux éditions La Plage, vous enchantera !
Vous y retrouverez son humour grinçant au travers de planches issues de son blogue, et en découvrirez des inédites !

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15 juillet 2015 3 15 /07 /juillet /2015 23:19
Un peu de poésie...

Dans une salle d’attente médicale. Un vieux monsieur bavard. M’explique qu’il parle parce que cela le rassure. M’explique qu’il parle surtout du passé ; à son âge, le futur, n’est-ce pas ?… Je lui réponds que seul le présent existe, non ?... Il partage carrément ce point de vue, me répond que, bien sûr, tout autre chose que le présent n’est qu’idées, et d’ailleurs, la science quantique… Une vieille dame, un peu plus loin, s’étonne, radieuse, de la tournure philosophique que prend la conversation. Elle connaît ce monsieur, me le présente comme un érudit, passionné de littérature. Lui, très humble, répond qu’il n’est qu’un homme normal. Lorsqu’il était laveur de carreaux du côté de la faculté de la Sorbonne, il s’amusait des mines ébahies des étudiants, quand il commençait à leur parler du génial Darwin… Et nous parlons philosophie, littérature, un tissu poétique et joyeux se déroule peu à peu dans la salle d’attente. Santé, aussi. Le monsieur décrit ces « diverticules » qu’on lui a trouvés dans le côlon comme un monstre sous-marin tentaculaire qui le terrifie. Il est désespéré de ne plus avoir le droit de manger d’aliments complets, ni de légumes, lui qui adore ça. Je suis scotchée. Tellement inattendu, ce discours, en cette contrée où désormais je vis : un monsieur accroc au végétal et aux céréales complètes ! Du coup, je présente un peu mon personnage : pas d’accord avec les préconisations médicales, Le Cri de la Carotte, patati, Le Rapport Campbell, patata, végane, etc. Le monsieur se lève pour me serrer la main tellement ce qu’il entend le ravit. Veut mes coordonnées. Et me dit que sa fille est végétarienne, et sa petite fille aussi. Lui, il a du mal à s’y mettre. Mais les oiseaux l’ont fait aimer les animaux et comprendre que nous sommes tous reliés... Evoque les pies grièches écorcheur qu’il y avait dans le temps, tel hibou, tel faucon… Se souvient de tous ces volatiles qu’il a vus avec tristesse peu à peu disparaître de la région. Nous imitons à tour de rôle des cris d’oiseaux. Je lui demande si le hibou que j’ai rencontré hier à la tombée de la nuit, et qui, chose incroyable, glapit comme un renard, peut être, à son avis, une femelle Moyen Duc. Il me dit que les oiseaux nous livrent tellement de vocalises variées, surprenantes, absentes de la littérature ornithologique, dans l’intimité de la solitude. Il se souvient de tout ce que pouvait raconter un hibou Moyen Duc, perché dans un tilleul, juste au-dessus de sa tête. Quel bonheur, quel bonheur !!! s’exclame-t-il soudain, ému aux larmes. Je ne peux que confirmer, vivre avec lui cette émotion si forte, que je ressens moi aussi si profondément, à vivre au contact des animaux sauvages. Plus tard, au détour d’une échappée littéraire de plus, je lui parle de ce texte poignant de Jean Giono, La grande barrière, dans laquelle Giono tente en vain de réconforter une hase agonisante. Alors, le vieux monsieur m’offre cette histoire : il était chasseur, et juste avant de mourir, un lièvre s’est agenouillé dans une attitude de supplication, le fixant d’un regard implorant… le vieux monsieur, maintenant, a les larmes aux yeux. Il semble tellement triste, tellement empli de remords. L’ayant dépecé, ajoute-t-il, il constata alors que c’était une hase, enceinte de deux petits. Il n’a plus jamais chassé.

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21 avril 2013 7 21 /04 /avril /2013 14:48

[dernier billet]

En guise d'adieu, j’avais préparé un long billet. Je m'étais appliquée à coller au style intimiste qui souvent, était celui de ce blogue... Mais je ne peux me résoudre à publier ce texte... car je n'arrive plus à parler de moi.

Donc, tout simplement : j’arrête d’entretenir le blogue ; je ne désire plus du tout écrire ; vous n’en saurez pas davantage.
Désolée pour ces infos laconiques, qui doivent sonner un peu étrange, après environ un an de pause !!...

Cependant, j'ai un autre message : Le cri de la carotte, qui était épuisé depuis des mois, est de nouveau disponible, dans une version révisée et augmentée (notamment de photos) !
Pour en savoir plus : clic.


Par ailleurs, Insolente Veggie offre un tout nouveau point carotte à celles et ceux qui n’osent pas distribuer celui - certes, plutôt trash - figurant sur son blogue et dans le livre :

point carotte gentil
N'hésitez pas à l'imprimer et à le multi-distribuer : IV l'a créé (à ma requête) exprès pour ça !


...Ce n'est pas encore tout à fait fini : je dédie ce blogue à l’équanimité, pour qu’elle se développe dans le cœur des humain-e-s. 
L’équanimité est un sentiment merveilleux, très difficile d'accès, qui signifie, pour les bouddhistes, la capacité à aimer tous les êtres de manière égale, avec impartialité, sans attachement ni rejet. Qu’ils nous fassent du bien ou non, qu’ils interagissent directement avec nous ou non. Les aimer au moins autant que nous nous chérissons nous-mêmes. Un sentiment qu'il semble important de cultiver si l’on souhaite que le monde soit plus paisible… 

À l’équanimité, donc ! 


Là, on y est : FIN !

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7 mars 2013 4 07 /03 /mars /2013 21:33

[avant-dernier billet]

Dans une future nouvelle édition du Cri de la carotte, vous découvrirez une liste allongée de suggestions pour militer, mais cette idée-là, que j'ai eue récemment, n'y figure pas.

Cette action toute simple nécessite d'avoir repéré une affiche qui nous dérange - ici, exposée dans un couloir d'une gare TGV, la photographie d'un pêcheur aux anges, brandissant sa victime avec fierté - 

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puis d'avoir préparé une feuille avec des bandes prédécoupées comportant chacune un lien internet informatif - ici : http://collectif.ava.free.fr/dossiers_choisis/poissonslecarnage.pdf.

2013-03-01-21.06.45.jpg

Il suffit de scotcher le tout avec du ruban adhésif, et il n'y a plus quà espérer que le quidam, intrigué, détache une bande et pianote l'URL sur son clavier.
Et 
que notre œuvre reste le plus longtemps possible en place !

2013-03-01 21.07.21

L'avantage de cette action est d'être totalement non violente : pas de matériel dégradé, pas de visuel agressif, pas de surcroît de travail pour tel-le employé-e afin de décoller autocollant ou affiche, et liberté laissée aux personnes d'effectuer la démarche de se renseigner ou pas. Enfin, aucun risque de se voir coller une amende pour dégradation de matériel public.

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24 février 2013 7 24 /02 /février /2013 14:29

[antépénultième billet]

 

Cette manif' est à ne pas manquer. Vraiment. 
Pourquoi ? Parce que, entre autres raisons :
- se mobiliser pour d'autres que soi (pas pour son salaire, par exemple) est un bon moyen de progresser vers le bonheur ;
- il s'agit d'empêcher la création d'un élevage concentrationnaire, c'est à dire d'agir AVANT que des êtres soient torturés, ce qui est plutôt motivant ;
- de nombreuses associations vont être réunies et ce sera une occasion de mêler  la voix des sans-voix (les animaux non humains) à celles des écologistes, des citoyens anxieux pour leur santé ou celle de leurs enfants, des agriculteurs opposés au modèle industriel, bref, de faire alliance et d'emmener le débat vers une sphère plus compatissante et ouverte.
 

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Un premier coup d'envoi avait eu lieu à Abbeville : cf mon billet http://afleurdeplume.over-blog.com/5-index.html. Un second avait suivi, à Amiens.

Pour tout savoir et participer dimanche en parfaite connaissance de cause : 
http://www.l214.com/projet-elevage-mille-vaches-somme


Et, cet événement faisant suite au Salon de l'Agriculture, eh bien... pourquoi ne pas écouter une petite bafouille humoristique sur le sujet - qui nous changera des flots de délires journalistiques big brotheriens (les mignons zanimaux, Nôtre Belle Campagne et ses Gentils Zéleveurs, Dame Nature, les Poussins qui éclosent derrière la vitrine toute chauffée ô que Nos Zenfants vont Zaimer ce "champêtre" spectacle, tout ça tout ça) : http://vimeo.com/60373081


Encore envie de sourire ? Le dernier dessin d'Insolente Veggie, sur l'Affreux Scandale de La Viande de Cheval, vaut le détour : 
http://insolente0veggie.over-blog.com/article-affaires-des-lasagnes-au-cheval-le-point-de-vue-d-une-vegan-115350223.html

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30 mars 2012 5 30 /03 /mars /2012 21:45

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Je suis au regret de devoir suspendre l'écriture de mes billets, de me retirer également de Facebook, activité et site qui me permettaient de relayer des informations et actions au service de la libération animale ou / et de la littérature tout comme de découvrir des personnes attachantes, mais également, d’entretenir l’épuisante autant que nécessaire promotion de mes livres.

Je m’en vais (peut-être pour mieux revenir) parce que ça me titille depuis des mois. Parce que j’ai besoin de temps et que je ne le trouve pas. Parce que j’ai besoin de travailler davantage pour moi et pour mon entourage proche ; un peu moins pour les "autres plus éloignés". Besoin, en fait, d’écrire un livre intime, non dans l’idée d’y délivrer des messages ni de le faire publier, mais dans l’espoir d’enfin mettre à distance un passé qui me colle à la peau. Besoin, aussi, de refaire du sport car deux années de travail intensif (à un point difficilement imaginable me semble-t-il), qui plus est la plupart du temps assise derrière un ordinateur, m’ont ôté pas mal de ma santé. Besoin, enfin, de nature et de simplicité, pas d’un écran qui me fatigue de plus en plus, et de relations "en vrai", pas d’écrit à écrit.


Bref, j’espère que vous comprendrez !!!


J’espère aussi que, lorsque je serai capable de revenir, alors la joie des retrouvailles nous saisira, vous comme moi.


En attendant, je vous souhaite bonne route !


... En attendant,  je vous dis, qui sait ? À bientôt ? Dans le réel ? Je vous donne rendez-vous le 21 avril à l’action parisienne de la SMAL, le 5 mai à Paris également pour la cinquième manifestation mensuelle pour la libération animale, le 19 mai à la Veggie Pride marseillaise, le 2 juin au Vegfest (stand de L214) puis à la marche pour la fermeture des abattoirs… 

 

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28 mars 2012 3 28 /03 /mars /2012 07:24

Encore une fois l’adage ne mentira pas : jamais deux sans trois !
Vous avez déjà eu droit à deux billets sur le spectacle, l’un vous distillant quelques anecdotes, photos et ressentis, l’autre présentant le texte de l’hommage aux animaux et à L214… Voici maintenant l’article de Victoria Luta, ex journaliste en Roumanie, cofondatrice de la tribune intellectuelle  www.observatorcultural.ro.
Elle avait déjà tenu à me faire part de ses impressions post spectacle, via un petit message spontané (message qu’avec son accord je vous avais retransmis ; voir les avis postés sur Internet), alors que nous ne nous connaissions pas du tout (enfin elle si, un peu !... puisqu’elle m’avait vue sur scène...), puis a souhaité écrire un vrai article, pour le diffuser !

... Article qui m’a étonnée, déroutée, et même, mise mal à l’aise : ça parle beaucoup de moi… Il sonne en tout cas comme une vraie critique littéraire et artistique, avec une analyse que je trouve fine. Bref, comme il vaut le coup, eh bien… il a rejoint le petit blogue !
Bonne lecture !

 

Vous cherchez le sens ?



 C'est une petite jeune femme, charmante et légèrement moqueuse. Qui sème le trouble, avec sa voix un brin trébuchante. Sur la scène, elle se donne du mal à bien articuler et prononcer. Elle semble soucieuse de surtout bien dire ses mots, ses maux, avec une clarté respectueuse du sens qui la distingue des comédiennes. Décidément, elle n'est pas actrice. On lui sent le trac, la crampe, l'angoisse clouée au ventre de s'exposer comme ça, d'un coup, devant les gens. Confronté à ses récits peu confortables et peuplés par une foultitude de sous-estimés (des gosses, des meufs, des oiseaux, des oublieux, des hypersensibles et des enfermés dans le silence, des humiliés, des agressées et des agresseurs « par défaut », des n'importe qui et des petits qui doivent se la fermer, des maltraités, des mal-aimés et des malmenés), ce jeu plein de fragilité se dévoile vite comme une manipulation artistique de premier ordre.

 

En effet, cette jeune auteure au verbe acide s'arrange à merveille avec l'effet de « séduction immédiate » exercée sur son public, qu'elle détourne et utilise à son gré. Afin d'installer le public dans le doute, pour le déstabiliser et le porter, doucement, presque tendrement, jusqu'au bout du gouffre, là où il peut apercevoir, non sans effroi, l'impensable. Et cela semble fonctionner à coup sûr : une certaine gêne, une vague dissonance, une contrariété diffuse et grandissante se font rapidement sentir parmi les spectateurs. Qui cherchent – à tort ? – le sens à travers les textes lus par les artistes présents sur la scène, entre les images de Proca et les morceaux de musique. Les histoires et les découpages de ce monde, marqués de fissures, de cassures, de brisures de toutes sortes, se déploient dans le spectacle, irrigués par l’autodérision, fouettés par l’auto-ironie, inondés par l’humour noir et noyés dans l'absurde. Parfois, il s'agit de perceptions à fleur de peau, surprises d'en haut et partielles, presque génératrices de malaise, comme un goéland survolant la Terre pourrait nous fournir – un oiseau que Sandrine Delorme, l'auteure de ces textes, aurait aimé être. Ça donne un spectacle à fleur de plume.

 

L'étrangeté et le non-sens qui gagnent les spectateurs proviennent d'ici : de l'ambition de Sandrine Delorme, qui a conçu cette pièce au bénéfice de son « association préférée », L214, et l'a coproduite avec Frédéric Boucher, en y conviant d'autres artistes – Christine Lejoux, Caroline Jeannoutot et Proca – comme un discours sur l'indicible qu'est devenue, aujourd'hui, la condition animale.

 

C'est un vaste sujet, vieux et délicat, objet de querelles insolubles, celui portant sur la possibilité (le devoir ?) de représenter l’irreprésentable. Comment rendre compte du massacre quotidien, institutionnalisé et banalisé de milliers d'êtres sans voix ni défense ? Comment dire la souffrance consommée sans paroles ? Comment s’accommoder de vivre dans cet univers inintelligible, infiniment cruel, incessamment meurtrier ? Comment parler aux consciences cautionnant la catastrophe ? Quelle réplique peut-on donner au réel foncièrement disharmonique et immensément cruel ? La déprime, la névrose, la folie, le refus de procréer, l'oubli, la vie en retrait, les sens déréglés représentent, dans les textes-psychodrames de Sandrine Delorme, les reflets « naturellement » malades du réel.

 

Toutes les clés de ce spectacle résident dans l'engagement antispéciste qui occupe pleinement la personnalité de Sandrine Delorme. Dans la lumière de sa vocation militante et d'« objecteur de conscience », la pièce de Sandrine Delorme se lit comme implicitement dénonciatrice, en guise de métaphore artistique qui vient enrichir subtilement les possibilités d'expression de son discours militant. Puisque rien de ce que Sandrine Delorme est aujourd'hui ne peut s'expliquer ou se résumer à l'aide des qualificatifs sages des quatrièmes de couverture : « orthophoniste », « auteure », sans prendre en compte son choix radicalement humain en faveur des animaux.

 

J'ai vu « A fleur de plume » un samedi soir, à Montreuil. Lundi matin, avant leur entrée en classe, quatre enfants et un prof se sont fait fusiller à Toulouse. Quel lien ?! Vous cherchez le sens ? Vous avez tort !

 

Victoria Luta

 

1187638670 marin2 Goéland Marin :  [...] Mon bec est jaune, bordé de rouge à son extrémité.
Je ne savais pas voler, ni tant d’autres choses encore. Mais j’ai vite appris. [...]

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27 mars 2012 2 27 /03 /mars /2012 12:01

Après l'hommage à L214, je vous transmets sa dernière lettre d'info !

 

Doit-on encore manger des animaux - ARTE

 

 

→ Dossier en ligne sur le site d'ARTE

Ce mardi 27 mars, à partir de 20h35, le Thema de Arte sera consacré à la viande. Le premier documentaire traite des conséquences désastreuses de la consommation de viande sur les animaux, la santé publique, l'environnement, le partage des ressources. Le second présentera l'espoir que représente le végétarisme.

Brigitte Gothière de L214 participera en direct, avec deux autres intervenants, au débat qui suivra la diffusion des documentaires, débat qui se poursuivra pendant une heure sur le site de la chaîne.

→ tchat en direct mardi 27 mars de 22h40 à 23h20

Nous avons eu le privilège de visionner les documentaires en avance. Nous ne pouvons que vous conseiller de ne pas manquer cet événement. Si vous ne pouvez pas regarder en direct, sachez qu'il sera simple de les revoir sur ARTE +7.

Les images de l'abattoir Charal que nous avions diffusées en 2009, l'opération des cadavres d'animaux dans Paris sur la place St Michel et la campagne lundi c'est végé ! seront évoquées au cours des documentaires.

Si à la suite de ce Thema, vous trouvez que le travail de L214 sert à quelque chose, alors n'hésitez pas à nous soutenir ! Nous avons besoin de votre aide. Vous pouvez faire un don, programmer un virement mensuel ou adhérer à l'association.

Sans votre soutien, nous ne pouvons rien faire. L214 est une association indépendante non subventionnée.

Avec tous nos remerciements.

L'équipe de L214

 

Vous pouvez aussi consulter cette lettre ici (avec davantage d'illustrations):
http://www.l214.com/lettres-infos/2012/03/27-Arte-renoncer-viande/

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25 mars 2012 7 25 /03 /mars /2012 22:01

Quelques personnes m'ont demandé si je pouvais leur transmettre le texte de la dédicace aux animaux et à L214 lue par toute l'équipe au début du spectacle. D'où mon idée de le mettre en ligne ici !
Cet hommage m'a été inspiré en partie par
un texte de Sébastien Arsac je crois, publié dans un L214Mag (mais je ne retrouve plus le passage en question).


487412_2466090271579_1831956011_1483290_132400614_n.jpgPhoto : Corinne Maucourant


CHRISTINE : HOMMAGE À L214. Dans notre culture occidentale, les animaux dits « de compagnie » sont principalement les chats et les chiens. Chaque personne qui a  partagé du temps avec un chat ou un chien a fait l’expérience d’une relation avec un individu particulier doué d’une personnalité unique, et a pu identifier chez cet individu non humain tout un panel d’émotions et de désirs.

Comment ne pas voir la joie d’un chien bondissant à l’idée d’aller se promener, ou celle illuminant le regard d’un chat auquel son compagnon humain propose un jeu ? Comment ne pas reconnaître la plénitude d’un matou ronronnant sur nos genoux ? Ou la détresse d’un chien qui soudain hurle de peur, voyant son maître s’éloigner puis disparaître de sa vue ?

Beaucoup d’entre nous ont à cœur d’offrir une vie sereine et heureuse aux animaux dits, et considérés, par convention socioculturelle, « de compagnie », qui sont sous leur responsabilité. Et dans notre société,  tout le monde sait que faire souffrir un animal « de compagnie » est moralement condamnable.


FRED : Mais qui se soucie des animaux dits « d’élevage », ceux destinés à notre assiette ? Comment croire qu’une personne vivant de leur exploitation, ayant besoin de leur mort pour gagner sa vie, puisse les considérer avec autant d’ouverture d’esprit, de bienveillance ? Lorsqu’on est éleveur, vétérinaire, transporteur, ouvrier d’abattoir, comment s’autoriser à reconnaître, dans les milliers de bêtes qui ne sont en vie que pour être exploitées puis tuées, non un amalgame de produits de consommation  mais des milliers d’individus, tous différents, avec des besoins, des désirs, des émotions, des intelligences ? Comment ne pas nier ce qui sauterait aux yeux dès une simple tentative de caresse ? À savoir, que ces animaux sont des individus aussi sensibles et dignes d’intérêt que nos chats et chiens ?


SANDRINE : Il est en fait primordial de mettre de la distance. Pas de caresses. Pas de regard tendre. Il faut castrer des porcelets sans anesthésie, couper des becs de poussins à vif et broyer vivants ceux dont le sexe ne convient pas, séparer des veaux à peine nés de leur mère sans prêter attention à leurs cris désespérés – ceux des mères, ceux des veaux -, entasser des oiseaux par dizaines de milliers dans des hangars fétides, laisser agoniser des poissons par asphyxie avant de les éventrer encore vivants, trancher la gorge des poulets et de tous ces animaux qui auront survécu jusqu’à l’abattoir, tuer vite, à la chaîne, des êtres souvent encore conscients car la chaîne connaît bien des ratés : question de rendement, question d’argent.


CHRISTINE : Un seul de ces actes serait considéré, à juste titre, comme un acte de cruauté condamnable… s’il s’agissait d’un chien ou d’un chat.

 

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LORENZO : L’industrie agroalimentaire est donc dans la nécessité de déployer constamment des moyens (financiers, médiatiques), pour tenter d’instaurer et de conserver une distance la plus grande possible entre le produit de consommation et le consommateur. Le consommateur, quant à lui, se garde bien d’interroger son assiette, de chercher à s’informer par lui-même, car la vérité l’empêcherait sûrement d’engloutir autant de souffrances.


SANDRINE : C’est pour toutes ces raisons qu’une association comme L214 existe. L214 doit son nom à l’article L214-1 du code rural selon lequel


CAROLINE : Tout animal étant un être sensible doit être placé par son propriétaire dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de son espèce.


FRED : Article bafoué, en France, pour l’immense majorité (de l’ordre de 99,8% !) des animaux destinés à devenir de la nourriture. L214 – l’association – se bat pour montrer au grand jour la réalité de la misère de ces animaux, et pour que leur exploitation, source de souffrances atroces pour eux, cesse un jour.


CAROLINE : L’exploitation et le meurtre de ces animaux ne sont pas seulement insupportables pour ces animaux eux-mêmes, pas seulement intolérables, non plus, pour toutes celles et tous ceux, de plus en plus nombreux, qui étendent leur compassion et leur besoin de justice à l’ensemble des êtres sensibles, mais, à notre époque, obsolètes car responsables de nombreux maux.


CHRISTINE : Voici ces maux :


LORENZO : - effet de serre et déforestation ;


FRED : - faim dans le monde ;


CAROLINE : - gaspillage et pollution de l’eau ;


SANDRINE :- risques pour la santé ;


GILLES : - argent du contribuable dilapidé !!!


CHRISTINE : Pour davantage d’informations sur les impacts catastrophiques de la viande pour les humains et notre planète, et pour vous forger votre propre idée sur le sujet, nous vous invitons à consulter le site viande.info.


SANDRINE : Par ce spectacle, l’équipe d’A fleur de plume a non seulement voulu faire connaître mes nouvelles – j’ai de la chance ! –, mais également, cette courageuse association qu’est L214, et l’aider financièrement – car cela coûte énormément d’argent, que de se battre contre l’hyperpuissante et omniprésente industrie agroalimentaire –, et enfin et surtout, contribuer à ce que ces milliards d’êtres dotés d’une conscience et aussi sensibles que nous – voire plus, notamment en ce qui concerne la douleur pour les poissons –  qui chaque jour dans le monde souffrent et meurent en vain, comptent un peu plus dans l’esprit de chacun et de chacune. Il est possible de vivre, et même de bien vivre, sans exploiter les animaux ni participer à leur massacre. Chacune, chacun à sa part de responsabilité dans le fait que ce massacre se poursuive ou s’arrête un jour. S’il vous plaît, si vous ne l’avez déjà fait, réfléchissez-y. 

 

Autre chose : de nouvelles photos viennent d'être ajoutées dans le billet-souvenir du spectacle ;
pour les voâr : clic !

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  • : Le blog d'une [entre autres] orthophoniste-nouvelliste-essayiste ET militante pour l'abolition de l'exploitation animale.
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