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30 janvier 2012 1 30 /01 /janvier /2012 18:03

 

Frédéric Boucher, que vous pourrez admirer le 17 mars prochain, assis tel un bienheureux face à son mirifique piano à queue numérique, mais également à l'aise, Blaise, dans le rôle d'interprète de mes nouvelles, nous offre sa propre vision du spectacle, et en vers, s'il vous plaît :

 

Il était une fois une orthophoniste,

Auteure de nouvelles
Et un prof de piano,

Pianiste de nouveau.
 
Ces deux amis eurent l'idée

Un beau jour de l'été dernier,
D'unir leurs "talents"

Le temps d'un spectacle.
 
L'univers terrible, drôle et fantastique

Enthousiasma d'autres hurluberlus

Qui vinrent s'adjoindre à ce duo fou :
Une chanteuse de jazz espiègle

A la voix chaude et mélancolique,
Un peintre aux dons multiples

Et aux idées débordantes,
Une journaliste qui s'improvisa conteuse

Et découvrit alors ses stupéfiants talents d'actrice.
 
Ce spectacle à la sensibilité à fleur de peau
Et dont les textes furent écrits par une plume agile
S'appelle A Fleur de Plume.
 
Une illustratrice géniale réalisa l'affiche
Une photographe émérite apporta sa contribution
Un conjoint discret prit en charge la régie technique

Des amis dévoués diffusèrent l'information.
 
Et vous, ami-e-s de ce blogue féru-e-s
Vous êtes naturellement les bienvenu-e-s !

 

Ce que Fred ne dit pas, c'est que s'il est "pianiste de nouveau", j'ai quant à moi dû me remettre à l'accordéon, et j'en ai bien bavé, depuis 6 mois !

Pour en savoir plus sur notre formidable pianiste, qui est également coproducteur de ce spectacle, il suffit de cliquer sur son nom, au tout début de ce billet.

Pour réserver votre place à ce spectacle : clic !

Prochainement, le focus sur notre sublime chanteuse de jazz, Caroline Jeannoutot !




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29 janvier 2012 7 29 /01 /janvier /2012 22:47

Un p’tit billet comme j’aime en écrire de temps en temps : juste pour le plaisir d’écrire…

Je vis depuis plus de six mois maintenant dans un endroit que je trouve poétique. C’est un lotissement – ce qui a priori n’inspire pas la poésie – de chalets en plein bois – on s’en rapproche. Ce sont de tout petits chalets, tous construits de la même façon, sans prétention aucune. Pas des chalets pour gens riches, ni des résidences secondaires : la plupart des habitants y vivent au quotidien.  Malgré cela, on ne croise pas grand monde, dans les petites impasses, et l’on entend peu de bruit, à part les oiseaux en liberté, les oies du voisin, Piana la chienne, les chasseurs quand ils sont trop près, et un ou deux coups de scie par moments. Chacun reste dans son chalet entouré de son jardin couvert de feuilles de chênes comme un animal blessé pansant ses blessures : c’est cela, qui m’émeut, qui procure en moi une ambiance poétique. Tel voisin a tout perdu suite à une dépression, tel autre n’a plus trouvé la force de travailler après avoir accumulé de l’argent, tel autre a été trahi et viré de son emploi. Alors ils ont acheté un chalet ici : pas cher, si petit que cela a quelque chose de rassurant, d’éminemment intime, au milieu des arbres, des biches et des oiseaux. Et puis ils ont des chats, tous. Les chats sont silencieux et doux, ils aident à cicatriser. C’est un endroit plein de tristesse et de recueillement où les matous se pavanent et copinent, heureux et paisibles.

Hier, les miens et moi nous promenions tous les quatre, quand un type en tracteur m’a asséné : « Vous n’avez rien à foutre ici ! » Nous avions débordé du chemin forestier pour empiéter sur son champ. J’ai songé que mes chats, pourtant dans la mythologie humaine réputés excessivement attachés à leurs territoires, déployaient des trésors de savoir-vivre avec les autres félins du lotissement pour se partager jardins et bois. J’ai songé à cet étonnant bouquin de Werber, Le livre du voyage, qui ne me quitte pas. J’ai songé à cet endroit imaginaire que je me suis créé, suite à sa lecture : un endroit rien qu’à moi, dont je vous tairai le lieu et l’aspect bien qu’il ressemble en beaucoup de points à mon vrai chalet, mais en encore plus petit. Cet endroit dans ma tête, je m’y rends maintenant chaque fois que je veux m’échapper, chaque fois que je veux m’isoler et rêver ou penser, panser.  Je m’y rends même quand je suis à Paris, même quand je suis dans le métro ou sur un trottoir bondé, dans un univers qui ne me convient plus trop. J’aime bien.

 

chenes-freres.jpg

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23 janvier 2012 1 23 /01 /janvier /2012 00:27

affiche-spectacle-SITE.jpg

Je me demande, c'est le titre de l'une des nouvelles qui seront co-interprétées au cours de ce spectacle. Hé oui, je ne vous lâche plus, avec mes questions !!
Si vous souhaitez en savoir davantage sur cette soirée du 17 mars... il suffit de cliquer sur l'affiche. En plus, vous aurez accès à un extrait de Je me demande

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22 janvier 2012 7 22 /01 /janvier /2012 15:06

Depuis quelques billets, vous aurez (peut-être !) remarqué un thème prédominant chez moi : le questionnement d’autrui comme outil de communication et de changement. Comme par exemple dans  Cette après-midi, j’ai papoté avec mes voisins, ou dans  Une tentative de simplifier, ou encore dans  Une bien jolie question
Mais, à croire que je radote ou que je suis obsédée par cette question du questionnement (…), je réalise que je l’avais déjà bien abordée dans Le cri de la carotte, où je parlais d’ailleurs de « questionnement psy ». Alors, histoire d’aller jusqu’au bout de la question (haha), je vous offre aujourd’hui un extrait de ce livre, avec la vidéo à laquelle il se réfère.

 

Tout d'abord, la vidéo, réalisée par le CLEDA à l'occasion d'une Journée contre le spécisme :

Voir aussi l'article du CLEDA :
Samedi 5 juin : Journée mondiale contre le spécisme

 

L'extrait de mon livre qui se rapporte à cette vidéo :

[...] C’est alors que, une dizaine de jours plus tard, je découvris une vidéo de notre action sur le site du C.L.E.D.A. Je compris que le meilleur m’avait totalement échappé.

Sur cette vidéo, une militante portant un panneau avec photo géante – plus tard je saurai qu’il s’agit de Brigitte Marquet, grande protectrice des pigeons et créatrice du site Internet L’Ambassade des pigeons , aborde les gens et les questionne au sujet du spectacle de la barquette de viande humaine. Vous avez bien lu : elle les questionne !

Moi, ma seule question se bornait à : « Vous souhaitez des informations ? » Suggérant d’avance que je détenais les réponses.

Ma collègue, elle, questionne à la manière d’une psy, et amène son interlocuteur à découvrir ses propres réponses. C’est formidable !

On ne sent pas de jugement. Par ses questions, elle s’intéresse avant tout au ressenti de l’autre. Elle lui donne une position haute. Elle parle à son affectif et à son intelligence à la fois. De plus, elle manie la douceur, l’humour.

M’est avis qu’il faudrait enseigner cette façon d’être – le plus profond respect – et de faire – le « questionnement psy » – aux militants.

C’est la raison pour laquelle j’ai retranscrit les échanges verbaux qu’on entend dans cette vidéo.

Vous allez voir, c’est fabuleux !! Les questions amènent des réponses qui, au lieu de revêtir l’habituel côté agaçant, étonnent, font sourire, et montrent la capacité d’ouverture de chacun. D’ouverture à la condition animale, bien sûr.

 

  • À une jeune passante de 18-20 ans,  accompagnée d’une amie :

- Vous achèteriez cette barquette ?

- On n’achèterait jamais ça !

- Pourquoi ?

- Parce qu’on n’est pas des cannibales.

- Mais quel effet ça vous fait de voir une personne ?

- C’est un meurtre.

- Est-ce que vous faites le lien avec les animaux ?

- (Silence) C’est un peu la même chose.

- Et quand vous achetez de la viande, vous ne vous dites pas que c’est aussi un meurtre ?

- Si… Mais c’est autre chose (haussement d’épaules).

- Pourquoi ?

- Bah, c’est pas des humains.

- Et vous ne pensez pas que les animaux souffrent comme nous ?

- Si, sûrement, mais… (Haussement d’épaules)

- Vous n’êtes pas sûre ?

  • À un cinquantenaire :

- Qu’est-ce que vous ressentez, quand vous voyez cette barquette ?

- Ah, ça fait un petit peu mal, quand même.

- Quand vous voyez un pied de cochon emballé, c’est la même chose ?

- Ben forcément non, faut être honnête.

- Parce que vous êtes habitué ?

- Voilà.

- C’est une question d’éducation et d’information ?

- Oui, je pense.

- Et encore, nous quand on l’a installée dans la barquette, notre amie (sourire), on ne l’a pas tuée ni fait souffrir, c’est-à-dire qu’on ne l’a pas électrocutée, gavée, séquestrée, castrée, égorgée, vous voyez ?

(Dommage, on ne voit pas la réaction de l’homme, sur la vidéo.)

 

  • À deux couples de jeunes d’environ 20 ans :

- Qu’est-ce qui vous fait rire ?

- Le prix.

- Le prix. C’est encore une belle défense. Quelle impression ça vous fait ?

- Le prix, ce n’est pas cher… Pour une personne… Pour une viande humaine, 258 euros, ce n’est pas trop cher…

- Y a que le prix qui vous fait réagir, alors ?

- Euh, non ! C’est « viande humaine », en fait !

- Est-ce que ça vous choque qu’il y ait une personne humaine dans une barquette ?

- Ouais.

- Est-ce que ça vous choque quand vous achetez de la viande qu’il y ait un animal mort dedans ?

- Non, ça nous choque moins mais, enfin… C’est comme ça depuis la nuit des temps, voilà, c’est comme ça !

- On est habitués ?

- Voilà, c’est ça.

 

Ce qui ressort de ces cinq minutes vingt-quatre secondes de moments filmés, c’est à chaque fois l’habitude. Seule l’habitude semble expliquer notre consommation de viande. Et dès que l’on y prête attention, il est évident que rien de raisonnable ne la cautionne. Nul besoin d’avoir lu Singer, Francione ou Kaplan pour comprendre cela ! [...]

 

Dans le prochan article, je vous parlerai encooore de mon goût pour le questionnement... mais dans une tout autre sphère : nous quitterons [un peu] l'aspect militant pour revenir au côté littéraire, et même artistique !

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16 janvier 2012 1 16 /01 /janvier /2012 19:17

Comme vous le savez, j'aime poser des questions. Pour des tas de raisons : sûrement parce que je suis curieuse, sûrement parce que les autres m"intriguent, sûrement parce que j'aime qu'on m'explique et parce que je n'aime pas trop donner à quelqu'un-e l'impression que je sais davantage que lui... mais également, parce qu'en tant que militante, je me soucie d'efficacité.

Aujourd'hui, j'ai trouvé une bien jolie question à poser, qui ne manquera pas, j'en suis sûre, d'éveiller l'intérêt de tout interlocuteur :

"Aimes-tu la justice ?"
Qui, à votre avis, ne se sentirait pas concerné ? Tout le monde a expérimenté l'injustice et tout le monde sait du fond de ses tripes à quel point c'est un sentiment épouvantable.
Donc, chacun a sa propre conception de la justice, mais en tout cas, tient à cette justice pour lui-même.
Beaucoup étendent cette notion à la justice pour les autres, voir "pour tous".

Du coup, la réponse à ma bien jolie question risque fort d'être un énorme OUI !

Une autre question un peu moins jolie mais un peu plus constructive quand même serait :

"T'intéresses-tu à la justice ?"
Il y aurait probablement moins de gens concernés : entre éprouver une émotion forte au mot "justice" et se mobiliser pour y réfléchir, le pas à franchir est énorme. Cette question semble en fait superpertinente (rigolo, comme adjectif, nan ?) pour des "penseurs" style professeurs de philo, militants écologistes, avocats... gens que l'on peut espérer "influents" et qu'à ce titre, il importe de particulièrement prendre en compte.
On avancera alors ceci (après le OUI ! de notre interlocuteur-penseur) - je cite carrément Flavien, qui m'a donné l'idée de ce billet (merci, Flavien !!!) : [...] quiconque s'intéresse à l'idée de Justice devrait sérieusement s'intéresser au sort des animaux. Pourquoi : parce que, parmi les choses dont nous sommes directement responsables, il est très difficile de trouver un sujet de préoccupation plus grave selon les deux critères suivants : 1/ le nombre de victimes et 2/ l'intensité des souffrances. 

Ainsi, le corollaire (non dit !) est que "si tu ne t'intéresses pas sérieusement au sort des animaux c'est que tu ne t'intéresses pas à l'idée de justice. Ce qui est très dérangeant pour quelqu'un qui pense être intelligent. [...]


Une autre (double) question qui me semble bien utile :

image22

 


 


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9 janvier 2012 1 09 /01 /janvier /2012 21:10

[Billet qui s'inscrit dans la continuité des derniers, visant, toujours et encore, l'efficacité comme la facilitation du combat pour la libération animale.]

Poser des questions et amener l'autre à imaginer me semble un excellent outil de changement. Pas de changement, pas d'évolution sans créativité, vous avais-je dit que Winnicott en gros disait. Il est primordial que l'autre s'approprie et même se crée lui-même des représentations du pourquoi d'une abolition de l'exploitation animale.


"L'autre" :
- Mais les éleveurs, les bouchers, les pêcheurs, les équarisseurs, les transporteurs (etc. etc. etc.) vont être au chômage ?
- Mais c'est tellement bon, la viande !
- Mais les chaussures en cuir font respirer les pieds !
- Mais voir des animaux au cirque me rappelle mon enfance !
- Etc. etc. etc. !!!

Pas de panique mes chéri-e-s. On ne s'emballe pas, on ne part même plus dans nos longues explications pleines de raison dignement héritées de nos moult lectures et réflexions personnelles, non non surtout pas, car alors "l'autre", en face :
- enchaînerait sur une autre question du même type (c'est légitime et rigolo mais à la longue on se lasse, quand même) ;
- penserait que vous êtes un-e intello c'est-à-dire quelqu'un-e- auquel / à laquelle il ne s'identifie pas et ne s'identifiera point ;
- s'efforcerait de minimiser tous vos dires - après tout il faudrait vérifier ; après tout vous exagérez peut-être ; après tout il vous admire mais lui, bon, il n'a pas le courage... Etc. etc. etc. etc. !

Bref, à la place de placer notre habituelle immensissime science, on dit la formule magique :

 

Imagine une balance de la justice...

 

À peu près comme ça, peut-être :

bigstockphoto_balance_justice_libra_general_desktop_1200x88.jpg

  Mais pourquoi pas comme ça :

images-copie-1.jpgOu encore comme ça :
Balance-justice.jpg

Bref, une balance de la justice, celle que tu veux.

Et l'on poursuit comme ci (à adapter en fonction du "Mais..." exprimé par notre contradicteur) :

D'un côté, place ton désir - par exemple, celui que les éleveurs ne se retrouvent pas à devoir se reconvertir dans un autre métier.
De l'autre, installe quelques milliards d'animaux qui ont envie de vivre libres et le plus longtemps possible.
À quel désir, à ton avis, faut-il, si l'on veut être le plus juste possible, accorder la priorité ?

Voilà. Pas besoin de conseiller Singer à des gens qui ne le liront jamais. Pas besoin de se lancer dans de longs discours souvent éreintants. Magique, non ?

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9 janvier 2012 1 09 /01 /janvier /2012 15:00

[La réflexion autour des messages efficaces versus contre-productifs se poursuit...]

 

Je suis. Tu banniras les je suis. Je suis végétarien-ne, je suis végétalien-ne, je suis végane, je suis antispéciste. Au passage, tu y trouveras une légèreté : celle de ne plus te coller toi-même une étiquette dans le dos, y a quand même assez de gens pour nous scotcher en permanence des « tu es » qui moi (pas vous ???) ont le don de me « tuer », alors stop ! Liberté même pour soi !

Au passage : on s’en fout de qui tu es. C’est d’eux - les animaux, té pardi ! - dont il faut parler.
Au passage : sont-ce les mots-concepts ou les messages qui priment ? Sois simple et clair. Utilise les mots de ton interlocuteur. Ne l’impressionne pas (sic), ne crée pas un mur entre lui et toi à cause de tes mots savants. Le spécisme est un bien pratique concept que nous nous devons de transmettre et d’expliciter ? Mais on peut le faire sans utiliser ce mot. Et veut-on que les gens deviennent antispécistes (utopie !! depuis quand les gens sont-ils antiracistes, antisexistes etc. ?) ou qu’ils comprennent le bien-fondé d’abolir l’esclavage et les meurtres des animaux ?
Au passage encore : l’autre n’a pas envie que tu lui dictes ce qu’il doit être.  Donc, et là ce n’est plus un passage, mais d’importance :

Deviens végé ! Devenez végane ! Nan nan nan. Bannis ces injonctions de ton discours comme de tes tracts. L’autre est un individu qui comme toi, ne supporte plus depuis belle lurette qu’on lui donne des ordres.
Mais pas seulement pour cette raison : en Grande-Bretagne par exemple, être végane est devenu tellement accepté, intégré, que cela ne débouche sur absolument aucun changement social ; on est végane comme on aime le sport ou je ne sais quoi. Autre chose, j’ai pu lire récemment un courriel envoyé par le patron du commerce en ligne Un Monde Vegan, avec cette expression qui m'a frappée : « la passion d’être vegan ». Nous, on ne cherche pas à gagner de l’argent et donc on ne veut pas que les gens rejoignent notre « passion ». On veut qu’ils se mobilisent tôt ou plus tard pour faire passer l’idée qu’un monde sans exploiter ni tuer d’animaux est une revendication à tenir.

Autrement dit : « on préfère » des omnivores qui n’arrivent pas à se passer de leur viande mais comprennent l’intérêt de demander l’abolition de la viande (si tout le monde s’y met, ils s’y mettront !) plutôt que des véganes se gargarisant de leur véganisme (pureté intellectuelle, peau de velours, et patatita que je suis beau que je suis belle) mais ne bougeant pas le petit doigt pour contribuer à un changement dans la vision collective de notre rapport aux non-humains.


Et puis, aussi... plutôt que de dire… demande... invite l’autre à trouver les réponses lui-même. Ce seront les siennes. Elles ne lui en plairont que davantage.


Propose-lui, aussi, d’imaginer. Ce seront ses images. Son chemin de réflexion. Pas une philosophie prémâchée que tu lui assènes.


Nous y reviendrons dans le prochain billet.


Et dans celui-ci, je m'aperçois que j'ai utilisé l'impératif que je propose pourtant d'abandonner ! Mais c'est parce que c'est avant tout à moi, que je l'adresse... Et parce que quelque chose me dit que vous l'aurez compris...

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9 janvier 2012 1 09 /01 /janvier /2012 13:51

Je ne vous avais pas tout raconté, hier. Voici la suite : à un moment de la conversation sur le combat pour l’abolition de l’exploitation animale, Pierre, après s’être extasié sur, selon lui, le caractère soudé de « mon » petit groupe de contestataires (s’il savait, le pauvre !!...) m’a demandé :  Mais, les gens, qui font ça, comment dire, ce sont des intellectuels, enfin, c’est pas tout à fait ça que je veux dire, euh, ce sont des gens… « plus intelligents » ?

Oups ! Je dois dire que je n’ai toujours pas compris le sens exact de la question. Ni ce qui a amené Pierre à la poser : je m’étais efforcée d’utiliser un discours simple, de ne pas citer de livres ou de philosophes, de faire juste appel à son affectivité et à son sens de la justice, tout en lui laissant la place, notamment par mon questionnement, pour être partie prenante dans l’échange.


Or personne n’aime se sentir « moins intelligent ». Si on ajoute à cela que, alors que je prenais congé, Pierre m’a tendu la main au lieu de m’embrasser (...), j’ai le net sentiment de l’avoir, euh, comment dire ?... im-pres-sion-né.

Et ça, ça ne me fait pas plaisir du tout. Mais alors, pas du tout. C’est comme si ma « brillante démonstration » avait quelque peu échoué…

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8 janvier 2012 7 08 /01 /janvier /2012 22:08

Cette après-midi je suis allée rendre visite à mes nouveaux voisins, des bouchers à la retraite. Je les aime beaucoup, nous parlons souvent ensemble, avons bien des points en commun.
Cependant, comme ils me proposaient de partager leur repas – poisson et coquilles Saint-Jacques – je répondis à Pierre : Mais non ! Tu sais bien que je ne mange pas de poisson !
Pierre, méga étonné : Quoi ? Même pas de poisson ?
Anne, sa moitié : Mais oui, tu sais bien !...
Moi : Aucun produit animal ou issu d'un animal !
Pierre : Pas de fromage ???
Moi : Pas de fromage ni de beurre ni aucun produit issu de l’exploitation animale. Même pas de cuir ni même de laine ! Ni cosmétiques ni produits ménagers testés sur les animaux !
Pierre, pour le coup vraiment interloqué (et pourtant c’est pas la première fois qu’on en parle) : Mais c’est secte !
Moi : Mais non c’est pas une secte !
Anne : Pierre n’a pas dit secte mais sec !
(Wouaaaaaah ! C’est tellement exceptionnel que j’en sauterais presque de joie : sec, pas secte !!!)
Moi : Je vais vous expliquer, vous allez voir, ça tient en 3 phrases, c’est très simple à comprendre.
Si je vous dis : Les animaux que nous avons coutume d’exploiter sont des êtres conscients et sensibles à la douleur et au plaisir, êtes-vous d’accord ?
Tous les deux : Bah... oui !

- Aucun individu n’aime être exploité ; êtes-vous d’accord ?
- Oui…

- Eh bien, pour ces deux raisons, et parce que l'on peut mener une vie heureuse sans exploiter ni tuer d'animaux*, je boycotte l’exploitation animale. Je refuse de consommer des produits issus de cette exploitation et je milite avec d’autres personnes pour que cette revendication soit entendue par les médias, les citoyens, les politiques.
[*Était-ce nécessaire de préciser "heureuse" ?...]

Je crois qu’aujourd’hui, Pierre et Anne ont enfin compris mon positionnement. Parce que, grâce au petit exercice, certes laborieux, auquel nous nous sommes livré-e-s dernièrement, je réussis enfin à expliquer le truc – l’antispécisme et le combat pour l’abolition de l'exploitation animale – encore plus limpidement qu’auparavant.

Je crois que non seulement ils ont compris, mais qu’Anne a pu aussi exprimer quelque chose de son ressenti : Je suis d’accord, bien sûr. Le problème, c’est les habitudes, c’est culturel, c’est qu’on nous dit de manger ça et ça, et puis c’est les pub’… Parce qu’en fait, certainement que beaucoup de gens pourraient abandonner la viande, si…
Je lui ai répondu que c’est bien ce pourquoi nous militons : pour une prise de conscience collective et politique. Et de parler des bâtons dans les roues que le gouvernement nous met : le CIV dans les écoles, le décret de restauration scolaire… Là, Pierre, carrément en colère, explose : Mais c’est une atteinte à la liberté de pensée !!!

 

Et là, tous les deux, on se rejoint complètement.

 

Bref. Cette après-midi, j’ai papoté avec mes voisins.   

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6 janvier 2012 5 06 /01 /janvier /2012 22:31

En ce début d'année, je ne peux que me réjouir, et vous faire partager l'appel du collectif Leur vie ne nous appartient pas, à l'origine du lancement des manifestations mensuelles pour la libération animale qui auront lieu dès demain, chaque 1er samedi du mois :

Depuis plus de cent ans des associations protectionnistes tentent de faire évoluer les conditions de vie des animaux exploités par l’homme. Force est de constater que, malgré leurs actions, le résultat s’avère très mitigé. Dans quelques pays, les cirques avec certains animaux sont interdits de même que le foie gras ; la fourrure de chiens et de chats est proscrite tout comme la chasse à courre. Mais aucun type d’exploitation n’a réellement disparu de la surface de la terre. L’expérimentation animale, les élevages pour la consommation de viande, de fourrure, la chasse, la pêche et la corrida existent encore et ces « activités » génèrent de la souffrance et la mort d’animaux qui ne demandent qu’à vivre libres comme  tout- un- chacun.


La raison en est, peut-être, que les associations de défense animale se perdent dans des compromis (par exemple, demander des cages moins exigües) qui admettent, en fin de compte que l’exploitation des animaux est nécessaire à la vie de l’homme.


Les vegans ont pourtant déjà prouvé qu’il n’en est rien en n’utilisant et en ne consommant aucun produit animal. Il s’agit d’une démarche de consommateur très importante.


Mais nous voulons aller encore plus loin et revendiquer la libération totale et absolue des animaux sur un plan politique et non plus sur un choix libre de consommation.


Nous avons bien conscience qu’il s’agit d’un message fort parce qu’il n’est plus question d’améliorer la vie carcérale des animaux mais, bel et bien, qu’ils soient libres de vivre comme ils l’entendent sur un espace terre que nous devrions apprendre à partager pacifiquement avec eux.


Certes, cela demande une évolution des consciences et une remise en cause de tout un système économique dont des pans entiers sont bâtis sur l’esclavage des animaux.


Comme l’esclavage humain a été aboli, l’esclavage animal doit aussi être aboli.


A la question, « Pouvons-nous nous passer d’utiliser des animaux ? » la réponse est oui. Les abolitionnistes de la viande ont prouvé qu’une alimentation carnée (aussi bien animaux terrestres qu’animaux marins) n’est pas nécessaire à l’homme. Les végétaliens prouvent qu’il en est de même avec la consommation d’œufs et de produits laitiers. Quant à l’expérimentation animale, Victor Hugo la considérait comme un crime et des scientifiques honnêtes prouvent qu’une espèce animale n’est jamais le modèle scientifique d’une autre espèce animale, cette différence rendant les résultats de l’expérimentation peu fiable. Là encore, il y a des enjeux économiques qui relèguent la vie animale au second plan. Nous ne soulèverons même  pas la question relative à l’utilité du port de la fourrure, du cuir ou bien encore celle des divertissements comme la corrida, la chasse, les cirques avec animaux, les zoos, les courses d’animaux tant la réponse négative à cette question s’impose de façon  évidente.

 

C’est donc ce message fort, la libération animale totale et absolue, que nous revendiquerons  tous les premiers samedis du mois et dans plusieurs villes.


Certes, nous ne serons pas nombreux à ce premier rendez-vous : Le mouvement pour la libération animale n’en est qu’à ses balbutiements du moins sous cette forme. Après des débats philosophiques sur la question, l’heure est venue de passer à une action régulière

 

Nous aspirons à ce que ce mouvement généreux fasse évoluer les consciences et permette ainsi le  passage d’une société spéciste à une société antispéciste.


La libération animale sera, peut-être, l’évolution majeure de ce 21e siècle comme la prise de conscience écologique l’a été pour la fin du 20e et les progrès sociaux pour la fin du 19e.

 

Manifestations soutenues par :

CRAC Europe pour la protection de l’enfance

Vegan Connection

NEA

CLEDA

IMAB

Réseau Antispéciste Poitou Charentes

Mouvement Vegan

CVN

Animal Libre Albi

Front Action Animaux

LausAnimaliste

GenevAnimaliste

ALF UK

SalvAnimal

 

Media partenaire : My-Gossip.fr

 

Et le soutien du philosophe activiste Steven Best

 

Contact  presse: liberation.animale.Charente@gmail.com

05 45 31 08 91

06 88 57 42 06

Calendrier, lieux et horaires des différents rassemblements :
www.my-gossip.fr/modules/extcal/day.php?year=2012&month=1&day=7

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Présentation

  • : A FLEUR DE PLUME
  • : Le blog d'une [entre autres] orthophoniste-nouvelliste-essayiste ET militante pour l'abolition de l'exploitation animale.
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