Eh non, ce n'était pas l'ultime. Et c'est comme ça tous les jours, en matière d'écriture, même quand je travaille bien seule dans mon coin !
Bref. J'ai décidé de revenir à une version qui respecte intégralement le contenu de mon livre et la valeur des mots. A tenter d'utiliser des termes censés être plus attractifs, on dit un peu n'importe quoi, et note d'intention ou pas, moi, ça ne me convient pas.
J'ai donc enlevé par exemple le terme de "protection animale" là où il n'aurait jamais dû figurer, et modifié deux ou trois trucs.
Et j'ai quand même trouvé un post scriptum !
C'est reparti (comme peut-être bien vous, ô chers cyberlecteurs, lassés d'être embarqués dans mon dilemme édito-rédactionnel ?! promis jeudi à minuit on n'en parle plus !) :
Objet : ouvrage de vulgarisation consacré aux droits des animaux.
Paris, le 1er novembre 2010.
Cher Comité Editorial,
De plus en plus de personnes et médias s’interrogent sur les mouvements d’ampleur croissante que sont le Végétarisme, le Végétalisme, le Véganisme et les Droits des Animaux, et sur les liens qui les unissent à l’Ecologie.
Il existe une vraie demande de compréhension.
Il manquait un ouvrage d’accès aisé et agréable, qui justement, réponde avec précision aux questions que se posent les gens : comment et pourquoi devient-on végétarien, végétalien, végane ou militant pour la cause animale ? Comment cela se passe-t-il, en France ? Quels rapports avec le bio, l’écologie ? Quels liens et différences entre protection animale et mouvement pour les droits des animaux ?
Je me réjouis de vous présenter mon troisième livre, qui s’est donné pour objectif d’apporter des réponses à travers mon parcours personnel :
Le cri de la carotte – Aventures gauloises d’une végétarienne
Cet essai s’adresse aussi bien aux esprits curieux « omnivores » qu’aux militants des droits des animaux. Il est jalonné de questions et de réponses, de réflexions personnelles, issues à la fois de nombreuses lectures – romans, essais journalistiques, philosophiques, historiques, comptes-rendus d’enquêtes – et de ma propre expérience. Les auteurs qui m’ont inspirée vont, entre autres, de Kaplan à Singer, en passant par Kundera, Nicolino et Patterson.
Le ton y est sérieux, pragmatique – références, conseils aux débutants « végés » ou apprentis militants – mais également léger. J’ai en effet souhaité une approche littéraire inédite de l'engagement pour la cause animale : celle de la facilité d’accès, avec de l’humour, une prose dynamique, un glossaire en fin d’ouvrage, ainsi que des anecdotes, de l’autodérision, des dialogues et des illustrations – deux dessins, une photographie.
Le cri de la carotte est préfacé par Jacques Boutault, Maire du IIe arrondissement de Paris, non-végétarien, et non-militant pour la cause animale. Ces deux caractéristiques sont essentielles pour la crédibilité de l’ouvrage et surtout pour son ouverture au plus grand nombre. Jacques Boutault, écologiste, est néanmoins l’instigateur du mardi végétarien hebdomadaire dans les cantines scolaires de son arrondissement.
Les lecteurs auront, je l’espère, autant de plaisir à lire Le cri de la carotte que j’en ai eu à l’écrire. Je vous souhaite donc une bonne lecture, sachant que je me soumettrai à vos suggestions si, de par vos compétences, vous jugez nécessaire d’y apporter des changements.
En vous remerciant,
Bien à vous,
Sandrine Delorme
P.S. : ce manuscrit a été lu, critiqué et approuvé par une dizaine de personnes de tous bords, d’omnivores à militants pro-véganisme.
Et pour finir, et un peu en réponse au questionnement de A&A (voir commentaire de l'avant-dernier article) une affiche que j'adore :
Si quelqu'un connaît son origine exacte, merci de me le dire ! Elle est liée à une campagne d'Henry Spira, je crois. Je l'avais trouvée dans l'un des Cahiers Antispécistes mais pour l'instant, impossible de remettre la main dessus...
Et voici sa version francisée :