Les textes de la page d'accueil de mon site A fleur de plume viennent d’être changés. Mais pourquoi donc, me demanderez-vous ?
Parce que j’ai constaté que les titres de mes recueils de nouvelles, surtout le premier – « N’aie jamais d’enfant » , en effrayaient plus d’un !
Lassée de devoir tout le temps rassurer l’éventuel futur lecteur, j’ai imaginé des textes explicatifs, pour mon site comme pour de futurs flyers.
A ce sujet, je vous offre la dernière petite anecdote en date - chanceux que vous êtes ! - : lors des Journées mondiales végétariennes, comme vous le savez, je tenais le stand livres (ceux d’auteurs pro-cause animale + les miens) de mon asso chouchoute L214. A un moment, un groupe de C.R.S. a marqué une pause devant le stand. L’un d’entre eux est tombé en arrêt devant « N’aie jamais d’enfant » : il s'est brusquement immobilisé à un mètre de mon ouvrage trônant sur un présentoir, et son regard y est resté accroché. Bientôt, un camarade l’a rejoint : pupilles hypnotisées, faciès ahuri. Leur troisième collègue, bien entendu, se refusant à faire mentir le fameux adage « Jamais deux sans trois », a lui aussi zieuté mon recueil (le malheureux !), de loin comme ça, toujours à une distance respectueuse – on ne sait jamais, si ce livre manifestement subversif prenait des envies d’explosion subite –, mais de loin ou pas, le terrible sortilège a de nouveau agi : un médusé de plus, paralysé sur place. C’est vous dire la Puissance de mes œuvres ! On m’a souvent dit que mes nouvelles étaient percutantes, mais de là à imaginer trois grands C.R.S. bien baraqués sous une telle emprise !... Bref, prise de pitié (et peut-être, reconnais-le Sandrine, craignant un chouïa de finir la journée au poste), je leur ai fait signe d’approcher, munie de mon sourire rassurant Numéro Un. Ils ont alors été gratifiés de mon laïus désormais habituel : « Meuh non mon livre n’est pas une injonction à ne pas avoir d’enfant, patatitata… » Ils sont repartis manifestement hypersoulagés. Ҫa faisait plaisir à voir.
Avez-vous compris, ô mes chers bloglecteurs ? La raison pour laquelle j’ai modifié le speech de présentation de mes recueils ? Il ne vous reste plus qu'à y faire un tour : clic !
Mais pour finir, je le répète une dernière fois, vous regardant yeux dans les yeux au-delà de nos écrans, et au cas où la police autrichienne, les sbires du CIV ou encore une Roudinesco en puissance viendraient à passer par là : Non, je ne suis pas une "terroriste animalière" préconisant de remplacer l'amour filial par celui des bêtes !
(Pour ceux qui ne comprendraient pas mes allusions : patience, mon livre sort en 2011 !)