L’écriture et le militantisme : deux modes de vie qui pour moi s’enchevêtrent désormais au quotidien, et qui me gratifient régulièrement de belles rencontres.
C’est ainsi que cet été, Yves Bonnardel, suite à des échanges de courriels dus au fait qu’il avait accepté de relire mon manuscrit, m’a proposé de lui rendre visite avec Gilles.
Nous l’avons enfin - j'étais impatiente ! - rencontré samedi dernier, lors d’un week-end programmé pour partie dans ce but, quelque part dans le Vercors (je tais le nom exact du lieu, pour une atmosphère plus mystérieuse et romantique). Je n’ai pas été déçue !
Nous avons fait la route depuis Valence, où nous avions passé la veille chez mon oncle et ma tante. Tandis qu’Yves nous concoctait une délicieuse poêlée de potimarrons et une autre de riz / butternut / sauge, nous apportions salades et fruits.
Déjeuner au soleil, en manches courtes, dans un endroit sauvage entouré de verdoyantes montagnes tâchées d’ocre automnal (c'est plus bas, pour les photos !).
Conversations autour de nos idées antispécistes, des façons de militer et de faire évoluer les relations entre humains et animaux, blablateries autour de nos écrits respectifs, des lectures, des pipis debout pour les femmes (je peux vous transmettre une doc' ad hoc si vous êtes intéressées, Mesdames !), de la chasse aux chasseurs, de la nature.
La nature, justement : superbe et fière, indemne d’incendies, avare de constructions humaines. Paysages somptueux, points de vue imprenables, accessibles lors d'une grimpette qui s'est révélée bien agréable.
Je suis repartie avec quelques ouvrages, dont certains - Pour l'abolition de l'enfance, Femmes en flagrant délit d'indépendance, L'or nègre, Un génocide sans importance - La france et le Vatican au Rwanda, Poissons, le carnage - publiés aux éditions cofondées par Yves, tahin party.
Yves se définit, entre autres, comme "militant libertaire égalitariste, antispéciste, engagé dans la lutte contre la domination adulte, la domination masculine, la domination humaine, contre la politique française en Afrique, pour la solidarité avec des peuples du Mexique en lutte, et dans la critique de l'existence-même de système pénal".
Concernant la cause animale, il pense qu'il y a bien plus important qu'adopter une alimentation végéta*ienne ou une philosophie végane : l'essentiel est de lutter au grand jour pour porter le débat au plan citoyen / politique. Rester dans son coin à se féliciter de boycotter, à une échelle toute personnelle, l'exploitation animale, ne permettra jamais de rallier suffisamment de monde pour espérer un jour l'abolition de celle-ci. Je suis entièrement d'accord avec lui.
Co-créateur des éditions tahin party, ex directeur de publication des Cahiers antispécistes, Yves m’a lue et éclairée avec les grandes gentillesse et ouverture d’esprit qui le caractérisent. Il travaille actuellement à la rédaction de son propre livre, sur la critique de l’idée de nature.
En attendant de pouvoir découvrir cet ouvrage, je vous recommande ses articles parus dans les Cahiers antispécistes, sa brochure En finir avec l'idée de Nature, ainsi que le fascicule Révolutionner notre rapport aux animaux ?, dans lequel Yves répond très brillamment aux Renseignements généreux.
Et voici, une fois de plus, quelques photos de Gilles !
Drôle d'entrée chez les défenseurs des droits des animaux, non ?
Poule pondeuse de réforme arrachée à la filière concentrationnaire et à la mort programmée !
Blablabli, miam miam miam...
Wouaaah...
Les antispés sont vraiment des gens peu recommandables !
Fin de votre balade !
Bon week-end à tous !
Pour (re)lire le commentaire d'Yves en ligne sur ce blog, au sujet du foie gras : Rejoignez-nous jeudi ! > Commentaire n°7.
Pour continuer de façon rigolote sur le thème "Que se disent deux véganes lorsqu'ils se rencontrent" : l'article d'Elfe.