TRAVAIL, TRAVAIL, TRAVAIL !!!!!!!!!!
Un samedi comme un autre, depuis des mois…
Une fois de plus, je comptais enfin l’avoir, ma journée far niente – mises à part les courses. Mais, une fois de plus, du vent ! Envolée avec les feuilles des marronniers tel un rêve mégalo, vvvvvoufffff ! Disparu, le rêve ! Noyé sous la pluie d’un samedi studieux : car il se trouve que, hop ! mon preux chevalier m’a rappelé ce matin l’existence du Salon des éditeurs indépendants : comment avais-je pu l’oublier ??? Et comment, dès lors, y couper ?...
Alors nous y revoici : réimprimer des notes d’intention, des flyers, prendre les cartes de visite, emballer les exemplaires du manuscrit pour qu’ils n’arrivent pas trempés après trente minutes de scoot’ sous les sanglots des nuages… Se maquiller car on a vraiment une sale tronche ce matin (hier on a pleuré, y a des jours, comme ça… alors ça fait qu’aujourd’hui on a les paupières mégagonflées, on donne dans le style poivrote).
Le Salon : observer, chercher des livres en accord avec celui qu’on vient de commettre, se présenter, présenter son chérubin littéraire, ne pas acheter a dit Gilles, on est ici pour ta promo pas pour dépenser du fric, dépenser du fric car tout de même ces livres-là vraiment ils m’intéressent, blabliblabla, échanges, contacts, café et retour au triple galop.
Gilles me jette dans l’appart’ tandis qu’il vroum vroum direction la piscine où il donne bénévolement des cours de plongée.
Quant à moi : une heure passée sur Facebook à rapatrier les adresse courriel de mes neuf dizaines de zamis virtuels – car l’idée a germé hier, celle qui consiste à créer dans ma messagerie un groupe FB que j’informerai régulièrement de l’actu de mon blog et accessoirement, de mes aventures militantes ET littéraires…
Puis trente autres minutes consacrées à cliquer sur la touche "envoi" pour tenter d’adresser à ce tout beau tout nouveau groupe un sympatoche message, en vain : mon serveur s’obstine à me refuser ce service. Un peu vexée mais n’ayant, vous l’aurez compris, pas trop le temps de m’attarder sur la meilleure façon d’obtenir une coopération du dit serveur, je relis et trie les infos, conseils, noms de personnes et de maisons d’édition glanés au Salon.
Je tapote des courriels, joins des extraits de mon livre, adapte parfois la note d’intention, change le mot « manuscrit » en « tapuscrit » suite à une remarque d’un éditeur du Salon, et crois bien perdre mon self control face au « problème de comme » (à ne pas confondre avec un problème de com’, malgré la similarité phonologique et la proximité sémantique) : dois-je écrire, ainsi que mon intuition m’y conduit, Je suis à l'écoute de tout conseil de votre part, et pourrai vous apporter une version intégrale papier si le ton comme le contenu de ce passage suscitent votre intérêt, ou suscite ? Internet ne me répondant rien, une plongée dans Le Bon usage de Grévisse s’impose. Après d’intenses et longues recherches, comme quasiment toujours avec « le Grévisse », j’en ressors usée mais convaincue : - ent.
Avec tout ça il est 20h30, l’heure de préparer à manger. La journée est bientôt finie. Je ferai la tournée des concours de nouvelles plus tard, après le repas… Tel est mon labeur. Ou mon destin, si vous y croyez, vous, à ce concept.
En tout cas, chers écrivains non encore édités, il faudrait à votre tour vous remuer les fesses vite fait : le Salon est ouvert demain, mais ensuite, tant pis pour vous !
Pour les autres, mes conseils de lecture dominicale :
- Les affres de l'écriture 1 et 2 ;
- L'article de Vegebon sur le foie gras, afin de parfaire le sujet déjà abordé en ces lieux ici et là et encore là ;
- Ruptures d'enfances, de Michel Gutel, aux éditions Chant d'orties, que je viens d'acheter parce que le titre m'a tout de suite séduite, m'évoquant d'emblée mon N'aie jamais d'enfant. Je ne sais trop comment vu le programme de cette journée, mais j'ai réussi à lire les 3 premières nouvelles : tristes et superbes. Un régal.