[...] Ecrire était une chose merveilleuse, un moment magique, une grâce tombée du ciel. [...]
Vincent Ravalec, Le Retour de l’auteur, essai, éd. Le Dilettante, 2009.
Ça y est, je suis arrivée à la fin de mon livre. J’ai pris beaucoup de plaisir à l’écrire. J'ai toujours eu besoin d'écrire, mais je le fais depuis seulement quelques années en pensant à des lecteurs, et cela me plaît d'autant plus.
Peut-être qu'un jour je prendrai le temps d'y réfléchir...
En attendant, séance de mise en page demain, puis postage de mes manuscrits, pour premières lectures et critiques, à deux copines.
Il est temps de penser au prochain livre… J’en rêve déjà…
[…] Il rêvait à ses livres, il lisait le début et les phrases une à une se déroulaient devant ses yeux, des phrases magnifiques et si prenantes que, captivé, on s’enfonçait dans l’histoire comme dans un monde féerique et brillant et dense en même temps (et là ça faisait une impression de miel et de douceur). Et puis comme toujours il se réveillait […] mais quand il regardait un de ses romans il n’avait même pas besoin de l’ouvrir pour savoir que le miel, la douceur et cette stabilité, cette évidence d’au-delà des mots n’étaient pas là et il pensait juste, c’est de la crotte, j’ai écrit de la crotte, et cette constatation l’emplissait d’effroi et de découragement. […]
Vincent Ravalec, Treize contes étranges, éd. Le Dilettante, 2009, extrait de la nouvelle Le massacre de l’écriture.