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8 octobre 2011 6 08 /10 /octobre /2011 23:01

Voici un communiqué de presse concernant une affaire bien plus importante et révoltante qu'il n'y paraît de prime abord. Les médias ont traité la publication de ce décret en reprenant la propagande gouvernementale, en axant l'information sur : "Enfin, moins de frites à la cantine !"  

 

Manger les animaux devient une obligation légale

 

Les végétariens* défendent leur liberté de conviction

 

    Un décret vient d'être publié rendant obligatoires des règles de composition des repas dans l'ensemble de la restauration scolaire publique comme privée. Ces règles imposent à six millions d'enfants en âge scolaire la consommation de la viande, du poisson, des produits laitiers et des oeufs.

 

    Des décrets analogues sont en préparation pour la quasi-totalité de la restauration collective en France, depuis la maternelle jusqu'aux établissements pour personnes âgées, en passant par les restaurants universitaires, les hôpitaux et les prisons.


    C'est ainsi que la loi française, sous couvert d'une mesure de santé publique, interdit l'expression concrète d'une conviction.

    Les citoyens végétariens se mobilisent pour défendre leur droit au choix alimentaire.

   Une bonne nouvelle ? Pas pour les végétariens !

    Un décret et un arrêté publiés au Journal officiel du 2 octobre dernier [1] imposent aux cantines scolaires le respect d'un ensemble de normes censées garantir l'équilibre nutritionnel des repas. Chaque repas doit obligatoirement comporter un «plat protidique», dont les protéines sont exclusivement d'origine animale (viande, poisson, oeufs ou fromage), en ignorance de l'existence de sources abondantes de protéines végétales, ainsi qu'un produit laitier, supposé représenter le seul moyen de couvrir les besoins en calcium, en ignorance de l'existence d'alternatives végétales et minérales. Une fréquence minimum obligatoire de certaines viandes (boeuf, veau, agneau ou abats de boucherie) et de poisson est spécifiée.


    Il sera donc désormais impossible pour les usagers réguliers des cantines d'être végétariens, c'est-à-dire de l'être tous les jours. Quant à être végétalien, ce ne sera pas possible ne serait-ce que le temps d'un seul repas.

    L'enfant végétarien qui parviendrait malgré tout à laisser la viande sur le bord de l'assiette serait contraint de consommer des repas carencés ; aucune alternative équilibrée n'étant proposée.

 

 

Dessin : Insolente Veggie

 

    Une attaque contre la liberté de conviction


    De nombreuses personnes dans le monde ont la conviction profonde que la consommation des animaux et des produits de leur exploitation n'est pas légitime. Le végétarisme et le végétalisme sont l'expression concrète incontournable de cette conviction.

    Le décret gouvernemental porte atteinte aux libertés individuelles fondamentales en restreignant le libre exercice des convictions personnelles tel qu'il est proclamé par les Nations Unies :

 

        Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion. Ce droit implique la liberté d'avoir une religion ou n'importe quelle conviction de son choix, ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction, individuellement ou en commun, tant en public qu'en privé, par le culte et l'accomplissement des rites, les pratiques et l'enseignement [2].

 

 

    Le traitement des animaux fait l'objet d'un débat d'opinion croissant en France, comme en témoigne la parution de plusieurs ouvrages récents mettant en cause, ou au contraire défendant, la légitimité de la consommation de la viande [3].


    La volonté du gouvernement d'imposer dans ce contexte ses propres choix idéologiques et économiques est ouvertement admise :

       Le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, a annoncé la mise en place d'un programme national pour l'alimentation vise aussi à freiner l'impact de certains discours, comme celui de l'ex-Beatle Paul McCartney qui a appelé en décembre, en marge du sommet de Copenhague, à une journée hebdomadaire sans viande pour lutter contre le réchauffement climatique. Cet appel avait suscité une levée de boucliers chez les éleveurs [4].

 


 

    La poursuite d'un mensonge nutritionnel institutionnel


    Depuis plusieurs années, à travers notamment des éditions successives du Plan National Nutrition Santé (PNNS) et de son visage public mangerbouger.fr, les pouvoirs publics diffament le végétarisme et le végétalisme.


    Il est au contraire reconnu par de nombreuses autorités médicales et sanitaires dans le monde que l'on peut vivre, et bien, sans consommer de la viande et des produits animaux. Par exemple :

La position de l'Association Américaine de Diététique est que les alimentations végétariennes (y compris végétaliennes) bien conçues sont bonnes pour la santé, adéquates sur le plan nutritionnel et peuvent être bénéfiques pour la prévention et le traitement de certaines maladies. Les alimentations végétariennes bien conçues sont appropriées à tous les âges de la vie, y compris pendant la grossesse, l'allaitement, la petite enfance, l'enfance et l'adolescence, ainsi que pour les sportifs [5].

 

    Le débat sur la légitimité de l'exploitation des animaux est de nature philosophique, éthique et politique et doit pouvoir se poursuivre. Il n'est pas acceptable que l'État français, sous couvert d'une mesure de santé publique fondée sur des contre-vérités nutritionnelles, veuille interdire ce débat par la mise hors-la-loi de l'expression concrète d'une conviction.


    Les végétariens se mobilisent

 

    Des collectifs et associations végétariens s'organisent partout en France pour exprimer leur indignation face à ce décret, alerter l'opinion publique et contester les affirmations nutritionnelles diffusées par les pouvoirs publics.


    Ils appellent toutes les personnes et organisations soucieuses de défendre la liberté de conviction, quelles que soient leurs propres positions concernant l'exploitation animale, à joindre leur voix à ces protestations.

    L'Initiative Citoyenne pour les Droits des Végétariens a déjà contacté les Nations Unies en mai dernier pour signaler des épisodes concrets de discrimination à l'encontre de personnes végétariennes en France[6]. Si le décret n'est pas retiré, l'ICDV annonce une nouvelle plainte contre la France pour violation de la liberté de conviction.

   

Signé par :

 

ACTA (Bordeaux), Aquitaine Décroissance, ALARM (Marseille), Animal Amnistie (Toulouse), Animal Libre (Albi), Animalsace, Animavie, Les Animaux de Maurice, APSARES, Association pour un homme plus humain, Association végétarienne de France, Avis (Toulouse), CABle (Besançon), CLEDA (Paris), CLAM (Montpellier), Collectif Diois pour l'égalité (Die), Convention Vie et Nature, Dignité animale (Lyon), Droits des Animaux, Fondation Brigitte Bardot, ICDV, L214, One Voice, Nea (Rennes), Rêv'Animal, Revégez-vous (Rennes), Société végane, Végétariens Magazine, Veggie Pride, VegFest, VG56 (Morbihan), Vivants (Sedan).

 

Mail : contact@icdv.info
Pour infos : David Olivier 06 42 06 07 47

http://www.icdv.info/

 

 

notes :

 

  * Les végétariens comprennent les végétaliens et les vegans. Les simples végétariens ne mangent pas de chairs : ni viandes ni poissons. Les végétaliens refusent tous produits alimentaires d'origine animale, ce qui inclut les ¦ufs et les laitages. Les vegans refusent d'utiliser des produits animaux également dans les domaines autres qu'alimentaire : ils ne portent par conséquent ni cuir, ni fourrure, n'utilisent pas de produits industriels testés sur des animaux, etc.

 

 [1] Décret n° 2011-1227 du 30 septembre 2011 et arrêté du 30 septembre 2011. Ces textes font suite à la loi n°2010-874 du 27 juillet 2010 dite «loi de modernisation de l'agriculture et de la pêche», qui dispose que : « Les gestionnaires, publics et privés, des services de restauration scolaire et universitaire ainsi que des services de restauration des établissements d'accueil des enfants de moins de six ans, des établissements de santé, des établissements sociaux et médico-sociaux et des établissements pénitentiaires sont tenus de respecter des règles, déterminées par décret, relatives à la qualité nutritionnelle des repas qu'ils proposent . »


    [2] Déclaration sur l'élimination de toutes formes d'intolérance et de discrimination fondées sur la religion ou la conviction, proclamée par l'Assemblée générale des Nations Unies le 25 novembre 1981 (http://www2.ohchr.org/french/law/religion.htm), art. 1.1.

  
[3] En particulier Jonathan Safran Foer, Faut-il manger les animaux ? (Éd. de l'olivier, janvier 2011) ; Marcela Iacub, Confessions d'une mangeuse de viande - Pourquoi je ne suis plus carnivore (Fayard, mars 2011) ; Dominique Lestel, Apologie du carnivore (Fayard, avril 2011).

 

    [4] Dépêche AFP du 21/01/2010.

 

    [5] Position officielle de l'Association Américaine de Diététique.

 

    [6] Voir sur le blog de l'ICDV, http://www.icdv.info/.

 

Lire aussi le dossier en ligne sur le site d'L214 : www.l214.com/restauration-collective-scolaire.

 

Et enfin, miam, tous ces antibios que les enfants vont DEVOIR ingurgiter quotidiennement ! Toute cette humanité que l'on n'arrivera plus à soigner ! Toutes ces nouvelles recherches que l'on va devoir financer ! Toutes ces souffrances supplémentaires ! On se réjouit :


 

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7 octobre 2011 5 07 /10 /octobre /2011 21:16

[Suite du billet Le Paris Vegan Day et nous.]

 

Vous avez déjà eu la version d’Insolente Veggie.

Vous avez déjà eu celle de mes copines du CLEDA.
Vous en avez eu tout plein d’autres.
Y a pas à tergiverser, faut que je m’y colle.

 

Alors je vais tenter de faire court, parce que depuis le passage de Cyber-Yves ma connexion déconne sérieusement.  Je dis pas que c’est à cause de toi, Yves, hein ! Juste que mon ordi, tout comme moi, n’a pas dû apprécier d’être réveillé à des heures indues par tes cliquetis sur le clavier.

 

Donc le PVD, ça commence bien avant le jour J. Ca commence dès que les premiers militants arrivent pour squatter l’appart’, à savoir deux jours plus tôt. On est contente, on est ravie de revoir tous ces bons copains sauf quand l’un d’entre eux pianote furieusement à pas d’heure, avec la lumière braquée dans les mirettes en pleine nuit et les trajets vers la cuisine pour se faire du café, alors qu’on habite un une pièce. Bref.

 

Le jour du PVD, ça fait deux jours qu’on accumule le manque de sommeil, nous qui sans réveil provoqué enchaînons les neuf heures non stop dans les bras de Morphée, sans oublier quelques siestes hebdomadaires de deux ou trois heures en sus, et qui virons vite agressive privée de ce minimum syndical.

 

On arrive donc, le matin du dit jour, la tête de travers et le cerveau dans les doigts de pied. On rejoint tant bien que mal le stand de son asso chouchoute L214, (au passage, on est pas peu fière d'avoir participé le samedi précédant le PVD à cette action organisée par L214 : www.l214.com/cadavres-animaux-paris-saint-michel-2011) et là, que voit-on ? Je vous le donne en mille : un espace riquiqui au regard de la résa effectuée et payée, pas de place pour disposer tout le multiple et varié matos militant de l’asso, des livres de premier ordre serrés comme de pauvres patates faute de centimètres carrés suffisants, et pour nos propres bouquins à dédicacer, rien !!! Pas un petit carré de table libre !

 

On attend une table. On attend. Elle arrive, ô merci Manu tel un sauveur. Entre temps on s’est un peu plainte à Caroline, ben oui on a les boules pour soi, pour ses livres, pour Insolente pas encore arrivée et qu’on ne sait déjà pas où caser, mais surtout, on a les poules pour son asso chouchoute, merde elle a payé pour 4 m2 de stand et se retrouve avec deux fois moins, elle qui déborde de merveilleux tracts, ouvrages, badges et j’en passe.

 

La table déclenche le truc. Je le nomme : l’entrée en scène de notre voisin de stand, The Englishman de  Roots of Compassion. Et voilà ce Monsieur de ce stand me déblatérant dans ses mots d’outre-Manche  que je n’ai rien à militer ici, que j’ombrage son stand âprement construit de ses petits bras la veille, que dessous y a des cartons et que donc, pas question de se bouger le cul d'un millimètre pour me permettre d’insérer ma mini-table de dédicaces entre son asso et la mienne. Quinze bonnes minutes avant que mes restes de british ne me reviennent en bouche. En attendant, c’est l’incompréhension totale, la haine et les accusations réciproques d’égoïsme.

 

Bon. Les choses finissent pas s’arranger, forcément. Insolente, traîtresse : je t’en veux toujours d’avoir acheté à cet enfoiré une ceinture !

 

À part ça : joie de partager ce stand avec IV, joie de dédicacer ensemble, joie de rencontrer de nombreux ami-e-s, lecteurs et lectrices, d’échanger, d’apprendre que telle mienne prose ou tel sien dessin a fait changer le cours de la vie de telle ou telle personne, et surtout, des animaux. Joie !

 

Au final : plus de 50 livres vendus et dédicacés, des sous en plus pour L214, malgré les difficultés liées à l’emplacement. De nouvelles relations et amitiés nouées. Et mon envie, déjà, de retrouver Insolente, et puis Ludo, et aussi Carole, et d’autres encore. Vive le Paris Vegan Day ! Vive toutes les occasions qui nous sont données, ou que nous créons nous-mêmes, de faire entendre la voix des animaux et de nous aimer.

 

Je vous aime.
Sauf les gens de Roots of Compassion !

(... leur stand empiète sur nous à droite, bouark ! Tandis qu'à gauche, on peut zieuter la magnifique banderole d'L214.)


PXR IMG 2042

Si vous êtes bien attentif-ve-s, vous pourrez, sur la vidéo suivante, m'entr'apercevoâr gémir auprès de la Gentille Organisatrice à propos du manque d'espace et de table...

 

 


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23 septembre 2011 5 23 /09 /septembre /2011 10:29

flyer pvd2011


Le Paris Vegan Day, l'an dernier, ça donnait un peu ceci, dans mon regard d'exposante A Fleur de Plume : clic !

Le Paris Vegan Day, cette année, devient d'un certain côté les Paris Vegan Days puisqu'il se déroulera sur, non plus un, mais deux jours, avec un programme pa-ssio-nnant !
Mais c'est pas tout : le samedi 1er octobre, de 10h à 19h, Insolente Veggie et moi trônerons ensemble derrière le sublime stand de L214, où je dédicacerai mes deux recueils de nouvelles ainsi que, avec IV, les essais
  "Le cri de la carotte" et "Militer permet de..."
Au plaisir de vous y rencontrer, et de partager une ambiance hors du commun !images.jpg

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21 septembre 2011 3 21 /09 /septembre /2011 21:29

Cet été, quel bonheur de retrouver les arbres, la solitude, le silence et... les animaux ! Quel bonheur de voir "mes" animaux nouvellement libres, les coussinets s'enfonçant dans la terre humide, les narines en extase et leurs petites gueules broutant l'herbe à s'en faire exploser la panse ! Le p'tit Riri, le si gentil Loulou, l'exclusive Touitoui... Eux sont encore là-bas, dans cette campagne où je me suis sentie revivre.
Le temps de regarder les vidéos prises par mon chéri est pour moi arrivé. Celui de vous les imposer, aussi. Alors, hein, z'êtes prévenu-e-s : des images amateur de chez Amateur, que seuls les dingues de matous sembleraient aptes à supporter ! L'option espérer un prochain billet moins tarte reste envisageable...


 
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19 septembre 2011 1 19 /09 /septembre /2011 15:45

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Pour mon été solitaire en pays vendômois, je m'étais entourée d'une dizaine d'ouvrages antispécistes que je pensais enfin prendre le temps de lire. Mais les hasards de la vie m'ont emmenée vers un univers plus varié et plus large. Un train à attendre davantage de temps que prévu, et voilà que je commence Le quai de Ouistreham, de Florence Aubenas. Un courriel de ma copine Nathalie, et j'achète Des souris et des salopes, de Michelle Julien, qui l'a passionnée. Un prêt de livre d'une autre Nathalie (j'ai cinq amies Nathalie...), et me voici à déguster Mon corps est un champ de bataille...

 

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Entre tous ces essais, un même lien, inattendu mais incontournable : la condition faite aux femmes par les hommes, ainsi que par celles, nombreuses, majoritaires ? qui tentent de se rallier aux hommes - le modèle fort à suivre - et pour y parvenir, s'abstraient de leur condition féminine, tout comme la plupart des humain-e-s apprennent à s'évader de leur côté animal et des émotions qui les relient à l'animal. Se couper des émotions, refuser d'entendre en soi la douleur, la colère et l'injustice...

Ces livres m'ont soudain rappelée à mon vécu de femme, et m'ont ouvert davantage les yeux sur cette répression de plus en plus énorme faite au corps des femmes.

 

Un salon du livre qui me permet de rencontrer un Etienne Liebig avec lequel je me découvre plusieurs centres d'intérêt communs, et j'engloutis Les pauvres préfèrent la banlieue. Un courriel de Xavier, des Désobéissants, et je dévore Désobéir à Big Brother.

 

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Quel lien entre ces deux essais et les autres précédemment cités ? La politique, mes ami-e-s, la politique ! Qu'il soit question de femmes, d'enfants ou d'ados des banlieues, de "pauvres" ou des animaux, il s'agit, encore et toujours, d'une volonté politique d'invisibiliser et de maîtriser des individus.

 

Je me sens triste, et lasse. Oui, ça m'arrive. J'aimerais tellement que les militant-e-s de toutes ces causes comprennent qu'il s'agit en fait de la même et unique cause. Il s'agit de défendre l'égalitarisme, le droit à une belle vie pour tout être sentient.

 

J'aimerais tellement ne plus voir une femme dénudée et encagée dans l'espoir de défendre les animaux. J'aimerais tellement que cette ado dont je m'occupe cesse de croire qu'à trente ans elle sera "moche et donc bonne pour le suicide". J'aimerais tellement que mon voisin arrête de prétendre que je suis une "belle personne" parce que "mince et jolie". J'aimerais tellement que cessent les "féministe, moi ? ça va pas ! " entendus de la bouche de femmes. J'aimerais tellement que ma colère accumulée depuis des siècles de sexisme dont on ne se sort pas, cesse d'exploser en petites bombes sur celui que j'aime. J'aimerais tellement ne pas avoir besoin de pilules et d'alcool pour calmer cette colère. J'aimerais tellement que l'on cesse de psychiatriser des troubles qui ne sont que les conséquences logiques de choix politiques tyranniques. J'aimerais, enfin, tellement, que les femmes se soudent plutôt que de s'appliquer à oublier ce que chacune endure au quotidien.

 

Au final, mes conseils de lecture, surtout à vous, militantes et femmes : Des souris et des salopes, un courageux brûlot bien moins médiatisé que La vache à lait, de la même auteure, ce qui me laisse croire que le sexisme est encore plus tabou que le spécisme ; Mon corps est un champ de bataille (j'ai lu le livre n°1, il existe aussi un n°2).

 

Promis, le prochain billet sera plus léger ! 

(Promesse qui, je ne doute pas une seconde que vous n'y ayez également songé, ne manque pas de poser la question de cette autre sorte de contrainte sociale, celle du happy face...)

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22 juillet 2011 5 22 /07 /juillet /2011 18:58

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En direct de Paris sous la pluie, voici toutes fraîches quelques nouvelles infos concernant mes aventures presque aussi potagères que celles du Concombre Masqué – ben oui : celle d’une auteure en herbe ayant commis une carotte hurlante… !

First at all, the
[presque] scoop : le tout dernier né vient de sortir de chez l’imprimeur et est arrivé mercredi entre mes mains fébriles, après quelques péripéties (comme un passage par la boîte aux lettres de mes voisins Derien, factrice d’humeur facétieuse oblige) ! L’éditeur a commencé ses envois ; heureux comme moi je l’espère, vont être ceux qui l’avaient réservé, de le découvrir si pimpant et avenant !
Pour commander Militer pemet de..., le lien magique : www.i-editions.com/catalogue/livres/?id=125
Vous le trouverez aussi dans la boutique du site de L214, l’association à laquelle Insolente Veggie et moi avons choisi d’offrir nos droits d’auteures.
À partir de fin septembre, il sera diffusé en librairies, FNAC essentiellement.

 

Des nouvelles de ses aînés ? Le cri de la carotte se porte bien, avec en ce début de semaine 677 ventes sur deux fois 500 exemplaires publiés depuis sa sortie, ce qui, selon mon éditeur, est un score très satisfaisant !
J’ai été informée de la mise en ligne d’un nouveau billet de blog, billet qui, ma foi, m’a plutôt ravie : www.vegetari1.net/article-le-cri-du-coeur-d-une-vegetalienne-79820772.html
Au passage, si vous aussi, vous avez aimé cet essai, vous pouvez le faire savoir en rejoignant sa page Facebook, qui compte à ce jour près de 150 membres : www.facebook.com/pages/Le-cri-de-la-carotte/118591601558032 On y trouve par ailleurs un court laïus assez sympathique édité dans la revue S!lence.
Enfin, il devait y avoir un article dans le magazine papier 30 Millions d’Amis de cet été. Quelqu'un-e pourrait-il/elle me le confirmer ? J’ai voulu zieuter ça en librairies, mais plus aucun stock nulle part… 


Si mes deux essais sont portés par une maison d’éditions, avec libraire diffuseur et même attachée de presse pour Le cri de la carotte, il n’en va pas de même pour mes recueils de nouvelles, publiés en autoédition, que pourtant je désire chérir tout autant... Les libraires les ont systématiquement refusés, sans même y porter un regard, au motif premier que les nouvelles, en France, n’intéressent personne. Pourtant, j’en connais, des nouvellistes français, qui remportent un succès certain !... Et moi-même, je dévore tout ce qui a trait à ce genre littéraire...
Du coup, N’aie jamais d’enfant et L’Entière Vérité se vendent essentiellement à des connaissances, ou / et sur des stands militants ; ma marge bénéficiaire, en 2010-2011, a été offerte à L214, au Paris Vegan Day 2010  et à L’École du Chat de Paris 18 sans que j'aie préalablement pu "me" rembourser les frais d'impression et d'édition, comme je l'avais initialement prévu. Ce n'est pas bien grave !

Du coup bis, j’en arrive à vous susurrer deux mots concernant l’un des premiers volets d’un projet en cours, un spectacle visuel et sonore autour de mes nouvelles, avec pour objectifs : de les faire connaître ; de faire connaître ce genre littéraire ; de m’amuser ; de déclamer mes textes dans un micro, pour un public, ce qui, je viens de le découvrir, revêt un côté... jouissif ! ; de partager cette expérience avec d’autres personnes, à savoir, déjà, un ami pianiste de métier, pour l’accompagnement musical, et un copain peintre, pour les illustrations sur écran ; de faire connaître des personnes que j’estime ; de faire connaître une association qui lutte pour l’abolition de l’exploitation animale, à laquelle seront offerts les gains du spectacle ; d’emmener des gens en douceur vers la cause animale, via l’art et le partage d’émotions fortes !!!

Pour vous, mes blogue-lecteurs zet lectrices, en avant-première, voici les marionnettes qui incarneront bientôt – fin novembre, si tout va bien –, trois personnages de ma nouvelle Nabuchodonosor : Monstre Dégoulinant, Sorcière Échevelée et Diable Sans Bras :

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Et puis, une photo de moi en accordéoniste, il y a plus de cinq ans, lors de la fête de la musique... Figurez-vous que j’ai ressorti la bête de la boîte où je l’avais laissée dormir pour cause de tendinites récurrentes puis de manque de temps : peut-être bien que mon à-corps-déon, instrument symbolique par excellence de mon Moi profond et tout ça, risquerait bien de resurgir, dans ce show que j’imagine pluriel, multiforme, plein de fantaisie, d’interactivité et de surprises !


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Je crois bien que c’était le dernier billet avant des lustres, car le petit blogue les a réclamées lui aussi : LES VACANCES !!!!!!! Bel été, et rendez-vous en automne !

 

(N'hésitez pas à en profiter pour surfer sur d'autres blogues, comme, par exemple, l'excellent Les questions composent !)

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18 juillet 2011 1 18 /07 /juillet /2011 18:05

Le savez-vous ? Depuis ce 1er juillet, le gouvernement autorise la police à utiliser des armes de guerre, des fusils à répétition de calibre 7,62 contre des manifestants  !!! Et l'usage de milices a commencé !!!...

 

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Michel Sitbon, de la coordination anti Loppsi 2 (au passage, loi qu'Insolente et moi abordons dans Militer permet de…), souhaite diffuser son analyse des faits :

 

Bonjour à tous,


Complétant les dispositions de la Loppsi, et en particulier son article 113 instituant des milices para-policières, le Parlement a adopté une loi "tendant à faciliter l'utilisation" de ces "réserves", "en cas de crise majeure". Rappelons que dans sa version d'origine ce texte prévoyait que les dites "réservistes", mobilisables ponctuellement pour des périodes de trente jours, soient rémunérés par leurs employeurs d'origine au titre de ce qui était appelé un "mécénat patriotique" bénéficiant de dégrèvements d'impôts sur le modèle des dispositions encadrant le mécénat. Cette dimension financière a été écartée par le Sénat, semble-t-il du fait d'objections du Medef. Et la question a été renvoyée à la loi des finances qui doit être votée en fin d'année.

Soulignons ici que ce texte, présenté après l'accident nucléaire de Fukushima, bien qu'il ait déjà été en préparation avant a été présenté comme une disposition permettant de faire face à ce type de catastrophes. Or, il fait l'économie de préciser ce qu'il entend par "crise majeure", n'excluant aucunement qu'il puisse s'agir de crises politiques ou sociales.

Il n'est pas interdit de mettre en rapport ceci avec le décret datant du 30 juin 2011 qui autorise l'utilisation d'armes à feu contre des manifestants. Là encore, ce décret, s'il précise que l'usage de la force doit être "proportionné" à la menace, n'en prévoit pas moins que des armes de guerre puissent être employées dans le cadre de manifestations publiques y compris lorsque les manifestants sont désarmés.

C'est bien sûr dans le contexte des soulèvements auxquels on assiste depuis la révolution tunisienne qu'il faut lire l'ensemble de ces dispositions qui permettent au gouvernement de mobiliser sans limite, et y compris gratuitement, autant de citoyens qu'il le souhaite pour faire face à des mouvements politiques et sociaux. Ainsi que le prévoit l'article 113 de la Loppsi, et ainsi que cela a pu être dénoncé par le Syndicat général de la police, ces "citoyens volontaires" (ou même pas volontaires "en cas de crise majeure" comme le stipule le texte de loi ci-dessous), "réservistes" de la police ou de la gendarmerie, sont susceptibles d'être armés (et même dotés de pouvoirs de police judiciaire pour certains d'entre eux).

En temps ordinaires, en dehors de "crises majeures", des brigades de miliciens peuvent être amenées à intervenir contre des manifestations pacifiques, ainsi que le DAL semble en avoir fait l'expérience, il y a deux semaines, lors d'une manifestation à la mairie du XIème pour une dizaine de familles ayant un problème de logement. La délégations des mères de familles aura été évacuée de la mairie par une trentaine d'individus munis de brassards "police" dont le comportement ­ expressions racistes, attitudes "incontrôlables" ­ indique bien ce que sont de telles "réserves civiles et militaires" : de véritables milices au service de l'État, comme en Egypte, en Syrie ou en Tunisie. Comme en France pétainiste.

Cette énorme construction d'un État milicien ­ qui repose sur une dizaine de textes différents depuis le livre blanc de la défense et de la sécurité intérieur de 2008, restera vraisemblablement comme la plus grande œuvre de l'actuel quinquennat. Il importerait que les forces politiques d'alternance se démarquent de cette politique et s'engagent à abroger l'ensemble de ces dispositions, pour rétablir la possibilité d'un ordre démocratique. Or, il semble bien qu'au contraire le Parti socialiste trouve intéressante cette faculté de mobiliser des citoyens dans de tels contextes, ainsi qu'on a pu le voir lorsqu'il a refusé de mettre en cause l'article 113 de la Loppsi devant le Conseil constitutionnel, et ainsi qu'on le vérifie avec ces premières manifestations de milices devant la mairie du XIème arrondissement de Paris.


Peut-on espérer que la campagne présidentielle qui s'ouvre soit l'occasion des clarifications nécessaires sur ces questions essentielles ?

 

TEXTE ADOPTÉ n° 715

« Petite loi » 

__

ASSEMBLÉE NATIONALE

CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958

TREIZIÈME LÉGISLATURE


SESSION EXTRAORDINAIRE DE 2010-2011

11 juillet 2011

PROPOSITION DE LOI

tendant à faciliter l'utilisationdes réserves militaires etciviles
en cas de
crise majeure,

MODIFIÉE PAR L'ASSEMBLÉE NATIONALE
EN PREMIÈRE LECTURE.

L'Assemblée nationale a adopté la proposition de loi dont la teneur suit :

Voir les numéros :
Sénat : 194, 343, 344 et T.A. 91 (2010-2011).
Assemblée nationale : 3299 et 3549.

 

TITRE Ier
DISPOSITIF DE RÉSERVE DE SÉCURITÉ NATIONALE

 

Article 1er

Le livre Ier de la deuxième partie du code de la défense est complété par un titre VII ainsi rédigé :
« TITRE VII 
« DISPOSITIF DE RÉSERVE DE SÉCURITÉ NATIONALE
« Chapitre unique
« Art. L. 2171-1. ­ En cas de survenance, sur tout ou partie du territoire national, d'une crise majeure dont l'ampleur met en péril la continuité de l'action de l'État, la sécurité de la population ou la capacité de survie de la Nation, le Premier ministre peut recourir au dispositif de réserve de sécurité nationale par décret.
« Le dispositif de réserve de sécurité nationale a pour objectif de renforcer les moyens mis en ¦œuvre  par les services de l'État, les collectivités territoriales ou par toute autre personne de droit public ou privé participant à une mission de service public.
« Il est constitué des réservistes de la réserve opérationnelle militaire, de la réserve civile de la police nationale, de la réserve sanitaire, de la réserve civile pénitentiaire et des réserves de sécurité civile.
« Art. L. 2171-2 à L. 2171-5. ­ (Non modifiés)
« Art. L. 2171-6. ­ Lors du recours au dispositif de réserve de sécurité nationale, les réservistes sont tenus de rejoindre leur affectation, dans les conditions fixées par les autorités civiles ou militaires dont ils relèvent au titre de leur engagement.
« En cas de nécessité inhérente à la poursuite de la production de biens ou de services ou à la continuité du service public, les réservistes employés par un des opérateurs publics et privés ou des gestionnaires d'établissements désignés par l'autorité administrative conformément aux articles L. 1332-1 et L. 1332-2 peuvent être dégagés de ces obligations.
« Les conditions de convocation des réservistes sont fixées par décret en Conseil d'État. Ce décret détermine notamment le délai minimal de préavis de convocation.
« Art. L. 2171-7. ­ (Non modifié) »


Article 2

(Conforme)
TITRE II
(Suppression conforme de la division et de l'intitulé)
Chapitre IER
(Suppression conforme de la division et de l'intitulé)


Article 3

(Suppression conforme)
Chapitre II
(Suppression conforme de la division et de l'intitulé)


Article 4

(Suppression conforme)
TITRE III
DU SERVICE DE SÉCURITÉ NATIONALE


Article 5

Le titre V du livre Ier de la deuxième partie du code de la défense est ainsi rédigé :
« TITRE V
« SERVICE DE SÉCURITÉ NATIONALE
« Chapitre unique
« Art. L. 2151-1 à L. 2151-3. ­ (Non modifiés)
« Art. L. 2151-4. ­ Les employeurs mentionnés au deuxième alinéa de l'article L. 2151-1 sont tenus d'élaborer des plans de continuité ou de rétablissement d'activité et de notifier aux personnes concernées par ces plans qu'elles sont susceptibles d'être placées sous le régime du service de sécurité nationale.
« Art. L. 2151-5. ­ (Non modifié) »


Article 5 bis (nouveau)

À la fin du deuxième alinéa de l'article L. 2211-1 et au premier alinéa de l'article L. 2212-1 du code de la défense, le mot : « défense » est remplacé par les mots : « sécurité nationale ».


Article 6 (nouveau)

Aux articles L. 4271-1, L. 4271-2, L. 4271-3, L. 4271-4 et L. 4271-5 du code de la défense, la référence : « L. 2151-4 » est remplacée par la référence : « L. 2151-3 ».


Article 7 (nouveau)

La seconde phrase du second alinéa de l'article L. 1424-8-4 du code général des collectivités territoriales est supprimée.

Délibéré en séance publique, à Paris, le 11 juillet 2011.

Le Président,

Signé :Bernard ACCOYER                                

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16 juillet 2011 6 16 /07 /juillet /2011 14:44

Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, dans le passionnant chapitre Les stratégies d’exclusion de son essai Éthique Animale, tentait de lister, d’analyser et de conscientiser les mécanismes socio-politico-psychologiques sous-jacents aux nombreux discours dont l'objectif est à chaque fois le suivant : entraver l’opposition, a priori naturelle chez les  humain-e-s, à l’exploitation animale.

Avec La Végéphobie ou Le rejet du végétarisme pour les animaux et la discrimination des personnes végétariennes, publié en juin 2011, Yves Bonnardel et Sara Fergé se penchent à leur tour sur cette problématique, en mettant notamment en exergue les fréquentes situations de double lien*
dans lesquelles se trouve coincé celui qui représente la voix des animaux, ainsi que ses difficultés à les identifier, à les reconnaître, et les raisons à cette sorte d'aveuglement. Cependant, les deux auteurs n’en restent pas là : ils s’attachent à décrire longuement les conséquences de la végéphobie latente, omniprésente et pourtant niée, conséquences extrêmement préjudiciables pour les défenseurs des animaux comme pour les animaux eux-mêmes, en se situant davantage par rapport au cas, ou plutôt à l’exception, française. Enfin, ils dépassent le pessimisme de ces constats, et proposent une façon nouvelle de se définir, de se positionner et enfin de compte de s’en sortir gagnant en tant qu’individu végétarien, et d’espérer au final un changement radical de la condition faite aux animaux. Ils mettent l’accent sur la présentation politique de notre manière de vivre qu’il importe de pouvoir énoncer, au lieu du classique « je suis végétarien-ne / végétalien-ne / végane », à résonnance trop « choix personnel ». Ils insistent également sur la nécessité d’un regard bienveillant et d’une écoute positive, solidaire, à construire entre végés.

En conclusion, un texte que je recommande de lire absolument à tout-e animaliste, afin de gagner en sérénité au quotidien, et en efficacité pour les animaux. Quant à ceux qui ne le sont pas - animalistes -, je le leur conseille dans le but de comprendre ce que vivent les végés et les militants pour la libération animale.

C’est très bien écrit, dans un style bien plus limpide et accessible que ce billet du jour dont je ne suis pas satisfaite ! On se délecte de quelques dessins savoureux – et même d’un petit texte fort drôle – issus du blog d’Insolente Veggie**, et les anecdotes et exemples vivants illustrent la réflexion théorique.
Un livret précieux, avec des idées vraiment neuves et intéressantes, à se procurer illico ! En plus, il est GRATUIT !!!
C’est vous dire si les auteur-e-s, qui d’ailleurs, comble de l’humilité, n’ont pas même mentionné leurs noms, sont dévoués à la cause animale. Je leur adresse mes plus admiratives pensées...


Pour lire le livret sur écran : clic !
Pour le télécharger ou  l’imprimer : clac !


*
Situations d’échange relationnel dans lesquelles nous nous sentons confrontés par l’autre à deux alternatives, deux pseudo-solutions, qui, l’une comme l’autre, nous donnent perdants. [Parfois j'aime bien placer ma science ès psychopathologie...]


**
Une bédéiste qu’on retrouve un peu partout, ces derniers temps, pour notre plus grand bonheur ! Ainsi, après s’est invité chez Le cri de la carotte, son blog arrive dans La végéphobie d’Yves et Sara, et des dessins inédits de cette prolifique auteure illuminent soixante pages du tout récent Militer permet de… ainsi que, désormais, chaque numéro de l'excellent magazine de l’Association Végétarienne de France, Alternatives Végétariennes !

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8 juillet 2011 5 08 /07 /juillet /2011 00:20

Vidéo de l'action réalisée le mardi 3 juillet dernier devant le Louvre, à Paris.

 


Merci à Sophie du CLEDA, l'auteure de cette vidéo, et aux militant-e-s présent-e-s !


(Encore une action à laquelle je n'ai pu me rendre, travail oblige un peu... grrrrrrrrr !)

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6 juillet 2011 3 06 /07 /juillet /2011 12:17

Je reviens sur ce billet de février : Dans le miroir.
Je n'avais pas tout écrit. Et voilà que ce matin, tout le reste sort en vrac...

 

Dès lors que l’on veut exploiter un autre, on le rabaisse, on le dénigre, on lui enlève de la valeur, car s’il avait la même valeur que soi, alors comment oserait-on l’exploiter (et le tuer) sans se sentir dégueulasse ? Et plus on exploite, c’est-à-dire, plus on avance dans les méfaits commis sur l’autre, alors plus, pour se préserver de toute culpabilité, il s’avère nécessaire – vital –, d’ajouter à la violence de l’exploitation une autre violence, puis une autre, et encore une autre, en progressant toujours davantage dans l’échelle du sadisme et de l’horreur. Car chaque souffrance de plus infligée à l’autre est justement là pour nier la souffrance précédente et la culpabilité qui pourrait en résulter : en effet, si j’en arrive à commettre tel acte, c’est que tous les autres qui ont précédé n’étaient pas importants, et que cet individu là, devant moi, n’est qu’une merde, ou qu’un caillou, qu’un élément insignifiant appartenant à la masse des éléments insignifiants qu’il me faut désormais encore et encore écraser, pulvériser, pour me prouver que j’ai raison, pour oublier l’infamie des monceaux de souffrances que j’ai créés sur mon passage.
Voilà pourquoi l’exploitation des êtres doués, tout comme moi, de sensibilité, de conscience et de désirs, ne peut être que cruelle. Peut-être, cas d’une petite exploitation individuelle pour convenance personnelle, n’y aura-t-il pas d’escalade dans la cruauté. Mais qu’on élève un animal avec pour finalité de le manger ne me fera jamais croire qu’on l’aime autant qu’un chien avec lequel on vit rien que pour le plaisir avec, parfois, tellement la complicité qui s’installe est forte, la crainte récurrente de le perdre un jour.
Qu’on élève un animal avec pour finalité de le manger ne me fera jamais croire qu’on l’aime et le respecte.

Ma mère
, fille de fermier, avait une tante dont l’une des poules, une petite blanche, avait su se faire aimer d’elle [la tante, pas ma mère]. Elle passait de longs moments sur ses genoux, à lui faire des câlins. Celle-ci, vous en doutez-vous ? n’a pas fini au four.

 

la-poule-mabel-couve-les-chiots_19659_w460.jpg

 

Tout comme L214 (http://www.l214.com/poules/petition), l'asso belge Gaia lance une campagne Stop aux œufs de batterie (que pour ma part je préfére appeler œufs d'élevages intensifs concentrationnaires). D'un simple clic, agissez pour que cesse bientôt cette existence extrêmement douloureuse infligée aux poules : http://www.boycot-cot.be/

 

Plus d'infos sur les poules pondeuses : http://www.l214.com/poules

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