DES NOUVELLES DU FRONT

Bonjour à tous,

Me voici avec quelques nouvelles de mon activité littéraire !

Mon travail d’orthophoniste est épisodique, en ce moment : les CMP (Centres Médico-Psychologiques), de juin à septembre, se désemplissent. Beaucoup de mes petits patients sont déjà partis en vacances, dans les plus ou moins lointains pays de leurs parents – Egypte, Maroc, Portugal, Syrie…

De plus, mon compagnon encadre depuis une semaine des apprentis plongeurs, en Egypte.

Le soleil brille, je pourrais chausser mes rollers et aller me dorer la pilule au bois de Boulogne, mais il n’en est rien ! Il me faut profiter de ce temps libre et de cette solitude éphémère pour écrire, écrire et encore écrire !

Mon troisième livre, dont le sous-titre sera peut-être « Devenir végéta*ien, puis vegan et militant antispéciste en terre gauloise ! Mon parcours, mes conseils », a d’abord donné lieu à une version de 270 pages, tapotées sur le clavier en un temps record – le mois d’avril ! Mais je l’ai trouvé confus, avec de multiples renvois, notes de bas de pages, citations… à la relecture, c’était proprement imbuvable ! Plutôt décontenancée, j’ai alors décidé de m’y réatteler dans le courant de l’été.

Or donc, de nouvelles idées ont germé plus tôt que prévu, et une deuxième version, toute nouvelle, a commencé à voir le jour il y a environ deux semaines. J’en suis à la 115^e page à l’heure où je fais une pause pour vous écrire ce billet !

J’ai pris un immense plaisir, jubilatoire, à écrire le dernier chapitre - par lequel j'ai démarré. M’étant aperçue que concocter un livre didactique m’était plutôt pénible, j’ai trouvé un moyen de ruser, tout en arrivant à mes fins : inventer de petits textes dissociés les uns des autres, presque à la manière de nouvelles… L’un pourrait d’ailleurs en être une. J’ai aussi lâché la bride à mon imagination, et ai moins fait référence à des textes d’auteurs. Ainsi, j’ai pu davantage me retrouver dans mon élément, à savoir l’imaginaire !

Je tiens à ce livre, au thème que j’y développe, celui de la cause animale. J’espère qu’il pourra sortir avant la période classique des fêtes orgiaques, à savoir à la fin de l’automne…

J’aurai alors l’impression d’avoir accompli une tâche qui me tient particulièrement à cœur, et je pourrai de nouveau divaguer dans les sphères de la rêverie qui me mènent à l’écriture de nouvelles !

Au fait, concernant mes livres de nouvelles, ils continuent à s’envoler lentement mais régulièrement, sachant qu’aucune campagne de publicité intensive ne leur est faite. Je reçois de temps en temps des retours de lecteurs, tous très positifs. Même ma môman m’a livré son ressenti ! Elle a fini ainsi un courriel : Ta maman qui t'aime et qui en prend pour son grade dans ton livre par ailleurs très bien écrit et original. Elle parle du premier livre, après l’avoir lu une seconde fois. J’ai bien entendu été touchée, émue par son message. J’ai pensé à une amie écrivaine dont la mère a le même style de rapport à ses livres. Difficile, quand on est parent, ou proche de l’auteur… de ne pas s’y reconnaître, de ne pas se sentir persécuté. D’ailleurs, je croyais vraiment que ma famille ne me lirait pas, par crainte d’y trouver des choses désagréables, voire des secrets, et d’être blessée. J’ai une maman courageuse.

Enfin, écrire ne va pas sans lire.

Je viens de dévorer L'Esclave, d'Isaac Bashevis Singer, éd. Stock - vous savez, l'écrivain juif prix Nobel qui a osé comparer dans plusieurs de ses œuvres la condition animale à l'épisode de la Shoah - et ai réouvert, plus de dix ans après l'avoir acheté, Treize contes étranges, de Vincent Ravalec, éd. Le Dilettante. Comment avais-je pu détester ce livre et le délaisser ? Je suis scotchée par le style et les histoires. Et enfin, j'ai butiné ça et là, dans l'ouvrage de Jean-Luc Daub, Ces bêtes qu'on abat, Journal d'un enquêteur dans les abattoirs français (1993-2008), éd. L'Harmattan, histoire de m'inspirer pour une nouvelle... celle précisément qui se trouve dans mon futur livre.

Ce sera tout pour ce soir !

Bon week-end, et à bientôt.